Référendum sur l’amendement de la Constitution : le ‘’Oui’’ mais…

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Au rendez- vous, de nouveau, avec l’Histoire, l’Algérie vient tout fraichement de passer un autre  cap de sa jeune démocratie, à travers la consultation référendaire sur l’amendement de sa Constitution.

C’était hier, dimanche 1er novembre, date hautement symbolique, s’il s’en trouve.

Aujourd’hui ont été déclinés les résultats. A travers des chiffres,  des taux et des ratios qui peuvent tout dire, ou ne rien dire, c’est selon.

Au-delà  des controverses, il y aurait lieu de retenir, d’abord, le satisfecit d’une consultation réellement ‘’libre et transparente’’.  Grande première ? On n’en serait pas loin, aussi bien toute allégation contradictoire relèveraient de la mauvaise foi.

Les chiffres, à présent : 24.475.310 électeurs, dont 23.568.012 résidents  à l’étranger. 5.023.385 votants et un taux de participation de 23, 72% pour des résultats traduits par 66,80% de Oui, 33.20 % de Non et près d’un millier de bulletins invalidés ou en litige.

Une occurrence, en définitive, qui amène à souligner, comme de juste, le taux très faible de la participation où maints facteurs y ont concouru.

Sur ce plan, il est loisible de distinguer, pêle-mêle, la suspicion traditionnelle de l’électorat, vis-à-vis de tout ce qui émane du pouvoir  en la matière, le spectre vivace du coronavirus ou encore la position tranchée de la Kabylie sur de telles questions.

L’on pourrait encore y ajouter quelque impact  de l’appel au boycott  par des partis politiques dits d’opposition. D’ailleurs, certains parmi ces derniers ont tôt fait de revendiquer  le rejet massif de la consultation. Une posture classique  qui contraste avec les velléités du pouvoir  d’opérer, si encore on les lui accorderait, des changements en profondeur dans la gestion des élections.

Si ‘’l’opposition’’ reste bien dans son rôle, à vouloir s’attirer les feux de la rampe, et c’est de bonne guerre, il reste qu’elle doive bien mesurer ses prétentions, en s’éloignant des contre vérités.

In fine, il y a comme quelque chose qui a foncièrement et réellement bougé, dans le sens  de la construction de la démocratie.

Vu sous cet angle, le taux de participation, pourrait ne pas importer. Ou, si peu !

Azzouz K.