Une exposition de peinture, explorant le cubisme et l’expressionnisme contemporain dans une construction conceptuelle traitant la ville, la lumière et la musique, a été inaugurée jeudi soir à Alger par l’artiste peintre Valentina Ghanem Pavlovskaya. Intitulée «De toits à moi» cette nouvelle collection d’une vingtaine d’œuvres a été dévoilée au public à la galerie d’art «Sirius».
Dans une première série de tableau la plasticienne explore la musique par des huiles sur toile de moyen format comportant des formes qui évoquent des instruments de musique, un chef d’orchestre ou simplement une fluidité de traits et de mouvements suggérant une mélodie dans des travaux comme «La musique qui vient de l’intérieur» et «Le chef d’orchestre».
Dans une autre optique Valentina Ghanem Pavlovskaya propose de revoir la ville tel qu’elle la perçoit, un ensemble dynamique de formes et de lumière en perpétuel mouvement, difficile à cerner et illustré avec une palette oscillant entre l’ocre et le rouge ou le blanc et le gris. Ce concept se traduit dans des toiles comme «Jeu de lumière», «Reflets d’Alger», ou encore «Eclat urbain».
Dans «Violon ville», «Musique de ma ville», et «Poésie urbaine» les deux thèmes se rencontrent pour illustrer des musiciens de rue et des instruments de musique dont les formes supposées se fondent dans des blocs urbain en arrière plan dans des teintes à peine nuancées pour différencier les sujets.
Dans une vision plus conceptuelle, l’artiste peintre explore le bonheur comme une énigme ou comme un objectif ou représenté dans un objet ou dans une chaleur paternelle même si les tons de cette série restent très sombres et dominés par les couleurs de terre, le gris et le noir.
Diplômée de l’Ecole des Beaux-arts de Grekov d’Odessa (ex Urss) en 1977, Valentina Ghanem Pavlovskaya s’est installée à Alger au début des années 1980 et a participé depuis à une cinquantaine d’expositions collectives et individuelles en plus d’avoir réalisé plusieurs fresques en Algérie.
L’artiste a également beaucoup travaillé sur les touareg et les paysages de l’Ahaggar et du Tassili et a également embrassé le métier de galeriste en ouvrant l’espace «Sirius». L’exposition ‘De toits à moi» se poursuit jusqu’à la fin du mois de juin