La nomination de Abderrahmane Rouaia, ex-DG des Impôts, à la tête du ministre des Finances participe de la volonté du Gouvernement de renflouer les caisses de l’Etat de quelle manière que ce soit. En effet, la chute des prix du pétrole à induit des tensions budgétaire fort stressante qui ont mis le Gouvernement sous pressions et ce, d’autant plus que, durant longtemps, il a évolué dans une relative prospérité qui lui permettait de gérer les affaires du pays dans la sérénité. Toutefois, ces derniers temps, une nette angoisse plane sur les cercles de décisions et l’urgence de remettre les pendules à l’heure se fait de plus en plus sentir.
Dans les milieux politiques et médiatiques, nombreux sont les observateurs à pointer du doigt une crise économique majeure dans le pays et dont les déséquilibres budgétaires constatés n’en sont que les symptômes. Mais, du coté officiel, il s’agit davantage de difficulté financière que de « crise » au sens propre du mot.
Aussi le Gouvernement a-t-il mis depuis au moins deux ans, en œuvre un ensemble de mesure afin de y parer, notamment la mise en conformité fiscale volontaire et l’emprunt obligataire nationale ainsi que la revalorisation de certaine taxes comme la TAP et l’augmentation de certains prix des produits traditionnellement subventionnés, comme l’énergie.
Mais ces mesures, portés essentiellement par l’ex-ministre des Finances Abderrahmane Bernkhalfa, n’ont réussi à apporter aux caisses de l’Etat que quelques sous et pour certaine d’entres elle, notamment la bancarisation de l’argent de l’informel et l’emprunt obligataire national, ont carrément été des échecs.
C’est dans ces conditions que la nomination de Abderrahmane Raouia à la tête du département des finances semble évocatrice d’une volonté ferme de prendre le taureau par les cornes. Ce dernier s’est, en effet, toujours comportés en réformateur, partout où il a eu à assumer des responsabilités. C’est d’ailleurs sous sa houlette que la Direction générale des impôts a mis en œuvre de profondes réformes allant dans le sens de la modernisation.
Aujourd’hui, l’administration fiscale algérienne continue certes à traîner quelques séquelles des pratiques bureaucratiques ayant sévi en son sein des années durant, mais, globalement, et c’est l’avis aussi bien des chefs d’entreprises, des commerçants que de nombre d’observateurs, elle est véritablement sur la bonne voie et se rapproche des normes internationales. C’est donc pour apporter du sang neuf et impulser une dynamique de réforme sérieuse et vigoureuse que Abderrahmane Raouia a été nommée ministre des Finances.
Diplômé en sciences juridiques de l’Université d’Alger, titulaire d’un diplôme de l’École nationale des impôts de Clermont Ferrand (France), Abderrahmane Raouia a entamé sa carrière au ministère des Finances successivement comme administrateur à la direction des études et de la législation fiscale (1985-1987), chef de bureau des Conventions fiscales internationales (1990-1993), sous-directeur des Conventions fiscales internationales (1993-2000) et directeur de la législation fiscale (2000-2003). Il a été, également, expert du Fonds monétaire international (FMI) en République démocratique du Congo de 2003 à 2005. Il a, par la suite, été désigné comme chargé d’études et de synthèse au cabinet du ministre des Finances de 2005 à 2006, puis directeur général des impôts depuis juin 2006 jusqu’à sa nomination à la tête du ministère des Finances.
Avec un tel parcours et les réussites qui l’ont jonché, Abderrahmane Raouia est bien indiqué pour mener le train des réformes dans le secteur des finances. Les futurs chantiers qui l’attendent, notamment la loi de finances 2018 et la réforme du système des subventions seront son premier test.
Nadir Allam
Oui mais la solution de facilité qui consiste à créer des impôts ou à les augmenter est très dangereuse. Il faut que l’Etat reprenne son rôle d’entrepreneur en ciblant des activités d’entrainement et créatrices d’emplois et de valeurs, quitte à associer les privé national ou étranger, et s’y engage.
Il faut également arrêter les augmentations de salaires des fonctionnaires et la création d’entités publiques budgétivores et non créatrices de richesses, comme il est indispensable de supprimer les Daira qui ne servent plus à rien.
Avec le concours du Ministère des Anciens Moudjahidines il faut arrêter de payer des pensions aux dizaines de milliers de faux Moudjahidines si on veut vraiment s’occuper de l’informel ! Ayez le courage de crever l’abcès si vraiment vous aimez l’Algérie et rendez justice aux 1 500 000 Martyrs !
Ce serait amusant si l’Etat rendrait publiques les sommes orientées vers les subventions des organisations de masse, des partis politiques, brefs vers tous ce qui constitue uniquement le décorum.
Il est très certainement imbu de l’adage qui dit « Trop d’impôts tue l’impôt ». A priori, « on ne peut apprendre à un singe à faire la grimace ».C’est inné. Néanmoins, les gisements fiscaux inexploités sont légions chez nous. Seulement pas touche à l’argent sale du circuit informel avec l’arsenal juridique du moment.De plus, avec l’entrée du pouvoir de l’argent dans l’hémicycle de l’Assemblée et en puissance, il est difficile de demander à des prédateurs de se faire hara-kiri pour la bonne raison qu’ils sont là pour joindre l’utile à l’agréable et consolider davantage leur position sur l’échiquier politique.Les bons samaritains n’existent pas encore chez nous.
Cher compatriote, l’argent sale n’est plus entassé dans des sacs et encore moins dans les comptes bancaires. Tout est reconverti dans l’immobilier. Terres agricoles, terrains à batir, villas et appartements. C’est invisible et cela augmente d’année en année.
Aprés avoir délapider des milliards dans un pass
é récent , on retourne maintenant les poches des misérables contribuables !