La militante des droits de l’Homme et membre de l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM), Amina Aba Ali a affirmé, dimanche, que la ville d’El-Ayoune occupée était le théâtre d’un «débarquement policier et de rafles» ciblant les domiciles des Sahraouis à la recherche des «jeunes de l’Intifida» après la décision du Front Polisario de se désengager de l’accord de cessez-le-feu.
Dans une déclaration à l’APS, la militante sahraouie a indiqué que les forces de l’occupation marocaine ont «militarisé» vendredi la ville d’El-Ayoune, parallèlement à l’agression contre les civils sahraouis sans défense dans la région d’El Guerguerat, en encerclant «les maisons» et en faisant obstruction aux déplacements des Sahraouis, à travers «le déploiement d’un dispositif policier dans les rues et les quartiers».
«Nombre de domiciles des militants ont fait l’objet de descentes et de perquisitions abusives, outre l’injure à l’encontre, notamment, du militant politique, Mohamed Bani et de la militante, Fatimatou Dahouar», a-t-elle ajouté.
Pour la militante Amina Aba Ali, ces descentes et perquisitions ont pour objectif de pourchasser les «jeunes de l’Intifada», notamment après la décision du Front Polisario de se désengager de l’accord de cessez-le-feu, et de reprendre la lutte armée pour mettre fin à l’occupation marocaine. Elle a dit également regretter les atermoiements de l’ONU à appliquer la légalité internationale, et la connivence de la France et de l’Espagne avec le régime marocain.
R. I.