Dans un communiqué clair et sans ambigüité, le Premier ministère vient de lever le voile, aujourd’hui, sur le ‘’désistement’’ que d’aucuns ont présenté comme volontaire, du député au sein de la zone 2 France, Samir Chaabna, du poste de ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger.
De fait, le communiqué précise bien que «Sur décision du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la nomination de M. Samir Chaabna en tant que ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger a été annulée, et par conséquent il ne fait pas partie du Gouvernement».
Retraçant la genèse de l’affaire, la même source a expliqué qu’ «A l’occasion du remaniement ministériel, du 23 juin 2020, le député à l’Assemblée populaire nationale, M. Samir Chaabana a été nommé ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l’étranger» mettant en avant que lors des consultations pour la constitution du gouvernement, Chaabana avait accepté le poste sans pour autant «déclarer sa double nationalité».
Le Premier ministère poursuit qu’ «il a été demandé à M. Samir Chaabna de se conformer aux dispositions prévues par la Loi n 17-01 du 10 janvier 2017, fixant la liste des hautes responsabilités de l’Etat et des fonctions politiques dont l’accès requiert la nationalité algérienne exclusive et de renoncer à sa nationalité étrangère », fait remarquer la même source.
Et de conclure que «Devant de son refus et sur décision du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, sa nomination a été annulée et par conséquent M. Samir Chaabna ne fait plus partie du Gouvernement».
Un avatar politique énorme en définitive, l’Etat, à défaut d’ignorer la double nationalité de Chaabna aurait pu s’en enquérir avant d’acter sa nomination.
Sur un autre plan, l’intéressé lui-même a terriblement exposé son flanc, puisque pressenti pour une mission de première importance, à savoir la reconquête par l’Algérie de sa diaspora, son intelligentsia surtout, et député d’outre mer a penché pour le confort au détriment d’un patriotisme, désormais confiné à uns simple vue de l’esprit.
Azzouz K.