Les candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre prochain ont exprimé, vendredi au 13ème jour de campagne, leur refus de toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, en dénonçant la résolution du Parlement européen sur la situation en Algérie.
Lors d’un meeting populaire à M’Sila, le candidat du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a a déclaré que «les mercenaires du Parlement européen» qui a consacré une séance pour l’examen de la situation en Algérie, ne peuvent arriver à leurs fins, car le «peuple Algérien est uni et rejette toute ingérence dans ses affaires internes».
Il a réitéré, dans ce contexte, son engagement à ouvrir un dialogue inclusif avec tous les Algériens pour convenir d’une solution aux problèmes du pays, soulignant qu’après avoir déjoué le plan du cinquième mandat de l’ancien président, il devient impératif de réfléchir sur la phase d’édification des Institutions, la correction des lois et contrecarrer les desseins des «relais de la bande qui sont en prison».
Il a relevé, à cet égard, que «le sursaut populaire du 22 février a été un coup de tonnerre qui a pulvérisé les foyers de la corruption».
Le candidat à la magistrature suprême s’est également engagé à asseoir un Etat social fort de ses institutions conformément aux principes de la déclaration du 1er Novembre 1954.
Depuis Souk-Ahras, le candidat du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, a qualifié la résolution du Parlement européen sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, d’ingérence flagrante, en saluant la position du ministère des Affaires étrangères qui a affirmé son intention à procéder à un examen général de ses relations avec l’ensemble des institutions européennes.
S’exprimant lors d’une rencontre de proximité avec des citoyens, il a fait savoir que «la décision appartient désormais au peuple et toute décision concernant son destin passera par une consultation populaire, une démarche qui se concrétisera à travers une Constitution solide qui protège les institutions de l’Etat de toute crise politique».
Selon le candidat du RND, la nouvelle Constitution sera le fruit d’un «large débat associant la classe politique et les experts, et permettra de se référer aux institutions à chaque fois que le pays est confronté à une crise», précisant que «la concrétisation d’une République d’instituions ne pourra se faire qu’avec la coopération entre l’en semble des Algériens, qu’ils soient pour ou contre les élections».
Il a mis l’accent, dans ce cadre, sur l’importance de répondre aux revendications du Hirak populaire, étant un mouvement conduit par les enfants de ce pays. Pour sa part, le candidat du mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, a salué, lors d’un meeting populaire à Sétif, la réaction du ministère des Affaires étrangères sur la résolution du Parlement européen, en reflétant la position du peuple algérien et le mouvement populaire le Hirak qui refuse l’humiliation et la soumission.
Concernant l’élection présidentielle, il a affirmé que les Algériens sont libres dans leurs opinions sur ce sujet, soulignant que ce sont les urnes qui seront déterminantes. Au titre du 13éme de la campagne électorale, les candidats Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune n’ont prévu aucune activité.
R. N.