Il y a une année, Abdelmadjid Tebboune, a été élu président de la République, rétablissant par cet acte la légitimité constitutionnelle, mais aussi l’espoir pour tout le pays qui avait frôlé une crise aigue.
L’élection du 12 décembre 2019 était porteuse d’espoir à plus d’un titre, après une période de flottement et d’incertitude. Cette échéance avait été reportée pour diverses raisons, exposant alors l’Algérie à des lendemains incertains et à des manœuvres politiciennes aggravées par des velléités d’ingérence étrangère visant à remettre en cause la stabilité et la souveraineté de l’Algérie.
L’élection présidentielle a été reportée, une première fois, le 19 avril 2019 du fait de la situation de confusion qui ne se prêtait pas à la tenue de cette consultation. La présidentielle du 4 juillet 2019 n’a pas pu se tenir faute de candidatures, ce qui a amené le chef de l’Etat par intérim à l’époque, Abdelkader Bensalah, à lancer un dialogue en vue d’aboutir à l’organisation de l’élection présidentielle, d’où la mise en place d’une instance nationale pour la médiation et le dialogue.
C’est ainsi que le corps électoral a été convoqué le 15 septembre pour l’organisation de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 qui a consacré le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune président de la République avec 58,13% des voix exprimées, devançant de loin les quatre autres candidats, en l’occurrence Abdelkader Bengrina (17,37% des voix), Ali Benflis (10,55%), Azzedine Mihoubi (7,28%) et Abdelaziz Belaid (6,67 %).
En somme, cette élection aura épargné à l’Algérie des périodes de transition, dans la mesure où dès son investiture, Abdelmadjid Tebboune a annoncé des réformes profondes, tout en tendant la main au « Hirak béni ».
Il est vrai que l’élection du Président Tebboune a été endeuillée par le décès du chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, mais elle aura eu le mérite d’être un tournant décisif que le pays ne devait pas rater, sous aucun prétexte, au risque de sombrer dans l’instabilité.
En ce sens, l’élection du 12 décembre a permis aux Algériens de renouer avec l’espoir, d’autant plus que le nouveau président de la République a prôné, dès son investiture, un discours rassembleur à travers lequel il a exclu toutes formes de marginalisation ou d’exclusion, annonçant, entre autres, la révision profonde de la Constitution et la poursuite de la lutte contre la corruption.
Il s’agit, en fait, du début d’un processus de concrétisation des 54 engagements contenus dans le programme électoral du Président Tebboune devant jeter les bases de l’édification d’une Algérie nouvelle.
Dans son premier discours à la nation, le chef de l’Etat s’était, ainsi, engagé à bâtir une économie forte, diversifiée, génératrice de richesses et créatrice d’emplois à même de renforcer la sécurité alimentaire du pays et de le mettre à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures, appelant dans le même contexte tous les hommes d’affaires « patriotiques honnêtes » et les gérants des entreprises économiques publiques et privées à investir en force dans l’ensemble des secteurs et dans toutes les régions du pays.
Le Président Tebboune avait annoncé également le lancement d’un plan d’action en direction des jeunes afin de leur permettre de créer des start-up et de bénéficier des avantages nécessaires à leur réussite et à la valorisation de la production nationale. C’est dans ce sillage qu’était intervenue la première réunion Gouvernement-Walis, en février dernier, et au cours de laquelle le chef de l’Etat avait mis l’accent sur le développement local et surtout l’éradication des zones d’ombre, ce qui a suscité beaucoup d’espoir chez les Algériens qui sentaient le vent du renouveau souffler.
Cela a été suivi par l’adoption, par voie référendaire, de la nouvelle Constitution en novembre dernier, en attendant d’autres réformes institutionnelles qui figurent dans le programme du Président Tebboune.
Il faut toutefois relever que la pandémie du Coronavirus, qui touche le pays depuis mars dernier, a été un facteur contraignant à la concrétisation de tous les engagements du Président Tebboune à l’exemple de la nouvelle Constitution, adoptée en novembre dernier, alors qu’il était prévu qu’elle soit soumise à référendum en juin 2020.
R. N.