Les producteurs et transformateurs du lait et des produits laitiers se plaignent des contraintes d’approvisionnement en matières premières. Et pour dénoncer cette situation, le président de l’Association des Producteurs Algérien de Boissons s, (APAB), Ali Hamani n’a pas caché son amertume quant au blocage que rencontre les producteurs et transformateurs du lait.
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au siège de son association sur les hauteurs d’Alger, Ali Hamani parle des contraintes aux allures de blocages auxquelles font face les producteurs et transformateurs du lait. Le président de l’APAB a choisi la fin de l’année pour alerter les pouvoirs publics et prendre à témoin l’opinion publique sur une contrainte majeure que la filière « laits et produits dérivés», ne cesse de subir depuis le début de cette année et qui met en danger la viabilité de leurs outils de production et du maintien du niveau de l’emploi direct et indirect. Ali Hamani parle en effet des «difficultés» liées à l’approvisionnement en matières premières dont elle a besoin l’industrie de transformation de lait et produits laitiers. Se voulant plus précis, Ali Hamani parle de la poudre de lait (à 26% MG et à 0% MG) ainsi que des fromages de fonte (type Cheddar) qui n’ont pas été distribué en quantités suffisantes aux producteurs et transformateurs de lait. A noter que la filière « laits et produits dérivés», est représentée par au moins une trentaine (30) d’entreprises, dont certaines sont actuellement affiliées à l’APAB et qui interviennent dans la production industrielle des laits et dérivés du lait, à savoir: les laits pasteurisés, les laits stérilisés, les laits stérilisés UHT, les yaourts, les fromages de tous types, le Ieben, le Rayeb, les beurres, ….etc.
Ali Hamani a précisé que les fabricants de lait partiellement écrémé, pasteurisé, en sachet et subventionné par l’Etat au nombre de 116 laiteries dont 16 appartiennent au sectgpr public (Groupe GIPLAIT} et gui sont régulièrement approvisionnées par I’ONIL. »
Ali Hamani a regretté la politique de «rationalisation» des quantités de poudre du lait distribuées aux producteurs et transformateurs du lait. Selon lui, sur les 9 premiers mois de 2018, les quantités de matières premières réellement attribuées aux producteurs, bien qu’assez variables en proportion d’un transformateur à l’autre, elles n’ont jamais dépassé la moyenne de 40% des capacités réalisées et des quantités attribuées durant les exercices antérieurs (2015, 2016, 2017). En outre, selon les mêmes statistiques, une régression significative a été enregistrée pour le 3ème trimestre de 2018, sans dépasser la moyenne de 20% des besoins exprimés. Les besoins du marché, notons-le, est estimé entre 150 000 tonnes et 200 000 tonnes de poudre de lait par an.
Noreddine Izouaouen