Le film «Héliopolis» du réalisateur Djaâfar Gacem a été retenu pour représenter l’Algérie à l’Oscar du meilleur long métrage international (film non-anglophone) qu’organise l’Acadamy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS), a indiqué le Comité de sélection algérien, présidé par le réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina.
Inspiré de faits réels dans l’Algérie des années quarante (1940), le film traite des deux visions, assimilationniste véhiculée par le fils d’un Gaid, et indépendantiste à travers les idées d’un jeune étudiant, fils d’un propriétaire terrien dans la bourgade d’»Héliopolis» à Guelma (Est d’Algérie).
Le film qui détaille les raisons qui ont mené aux manifestations du peuple algérien le 8 mai 1945 au lendemain de la fin de la deuxième Guerre mondiale, se veut une condamnation expresse des massacres auxquels s’est livrée la France coloniale en Algérie. Selon le réalisateur, le film «est prêt depuis fin février passé», mais sa projection avait été reportée à plusieurs reprises par la partie en charge de sa production, le Centre algérien de développement du cinéma (CADC), relevant du ministère de la Culture et des Arts.
A l’affiche de ce premier long métrage du réalisateur Djaâfar Gacem des acteurs algériens, tel Aziz Boukrouni, Mehdi Ramdani et Fodhil Assoul en plus d’acteurs français. Egalement scénariste, Djaâfar Gacem Gacem s’est rendu célèbre à travers la réalisation de plusieurs sitcoms et séries à succès, à l’instar de Nass Mlah City ( 2001), Djemai Family (2008) et Soltane Achour Acher (2015). Pour qu’un film figure sur sa première liste du meilleur long métrage international, l’AMPAS exige, entre autre, une projection commerciale, durant au moins une semaine, dans le pays d’origine.
La remise des Oscars de la 93 édition (2021) aura lieu le 25 avril prochain au lieu de 28 février (rendez-vous habituel), et ce en raison de la pandémie de Coronavirus. La 92e Cérémonie a vu la consécration du film sud-coréen «Parasite», qui a raflé le prix du meilleur film long métrage international. L’Algérie avait décroché ce prestigieux prix en 1969 pour le film franco-algérien «Z» du réalisateur franco-grec Costa-Gavras.
R. C.