Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a adressé samedi soir un message à la Nation à l’occasion de l’Aid El Fitr dans lequel il a félicité le peuple algérien en cette heureuse circonstance et réaffirmé que la préservation de la santé du citoyen demeurait une « préoccupation majeure quel qu’en soit le coût pour le Trésor public ».
Voici la traduction du texte intégral du message :
« Au nom d’Allah, Clément et Miséricordieux
Que le salut soit sur notre prophète et guide Mohamed, mille prières et Paix sur lui.
Chères citoyennes,
Chers citoyens,
Louanges à Allah de nous avoir comblé de la grâce de terminer le mois du jeûne et de nous l’avoir couronné par une journée bénie où nous aurions aimé pouvoir échanger les vœux et les visites, n’était-ce la situation de pandémie inédite que vivent notre pays et le monde entier.
Néanmoins, ceci ne peut nous empêcher de perpétuer la tradition de notre prophète, Prière et Salut d’Allah sur Lui, d’accueillir dans la joie cette journée. Aussi, dois-je adresser les félicitations de l’Aïd El Fitr tant à mes concitoyens à l’intérieur du pays qu’à ceux établis à l’étranger.
La joie de cette journée bénie ne nous fait certes pas oublier les souffrances de nos sœurs et frères malades et les handicapés auxquels nous souhaitons prompt rétablissement, ni ceux qui nous ont quitté en plein Ramadhan, pour qui nous prions Allah de les entourer de sa Miséricorde et d’accorder à leurs proches patience et endurance.
Chères citoyennes,
Chers citoyens,
La préservation de la santé du citoyen demeure notre préoccupation majeure, jusqu’à ce qu’Allah lève cette épreuve, et quel qu’en soit le coût pour le Trésor public, rien ne pèsera face à la santé et le bien-être du citoyen.
Je suis parfaitement conscient que le confinement à domicile est contraignant pour beaucoup et je comprends votre inquiétude pour l’avenir de vos enfants et de vos emplois. C’est incontestablement une situation difficile, mais elle est, par l’aide et la grâce d’Allah, provisoire et passagère.
En effet, il n’a pas été facile de passer le Ramadhan comme nous l’avons vécu cette année, sans rencontres entre familles et amis et sans prières des Tarawih dans les mosquées. De même qu’il n’est pas facile d’accomplir la prière de l’Aïd chez soi au lieu de la mosquée, mais c’est là, un cas de force majeure pour le bien de la patrie et du citoyen, et ce, afin d’empêcher davantage de peines et de drames aux familles.
Pour venir à bout de l’épidémie et en finir rapidement avec la situation actuelle, nous devons être durs avec nous-mêmes. C’est pourquoi je réitère mon appel, notamment en direction des jeunes, à faire preuve de patience face à l’effort qui reste à fournir et à interagir positivement avec les mesures préventives exceptionnelles durant les deux jours de l’Aïd.
Il est aujourd’hui bien établi que plus nous nous soumettons aux mesures préventives, tant chez soi que dans les administrations et la rue, plus rapidement nous en finirons avec cette épreuve afin de renouer avec notre quotidien, et partant, avec la vie économique.
Une vie économique qui reprendra, assurément, avec dynamisme pour l’édification d’une économie nouvelle, grâce aux bras et cerveaux de nos jeunes. Une économie diversifiée et affranchie de la dépendance aux hydrocarbures, garantissant à tous la prospérité dans le cadre d’un Etat démocratique, fort et juste.
L’insouciance et la négligence empêcheront, indéniablement, la concrétisation de cet objectif et feront subir à notre pays davantage de pertes, alors faites montre de patience, de discipline et de sens de responsabilité car les efforts seuls de l’Etat, quels que soient ses moyens matériels et humains, resteront insuffisants tant que le citoyen ne joue pas son rôle pour l’éradication de cette pandémie.
Le peuple algérien a prouvé, à maintes reprises, qu’il est un peuple de défi dans les grands moments décisifs, et comme il a déjà triomphé à chaque rendez-vous avec l’Histoire, il triomphera aujourd’hui, grâce à Allah.
Il n’y a nul choix pour les peuples vivants, que celui de la victoire.
Aïd Moubarek à tous,
Qu’Allah vous comble, chaque année, de bien être dans une Algérie sereine et prospère,
Qu’Il comble la Oumma islamique entière de félicité et de stabilité,
Vive l’Algérie, libre, souveraine et altière,
Gloire et éternité à nos valeureux Chouhada ».