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Maroc : le Makhzen profite de l’état d’urgence sanitaire pour accélérer sa politique de normalisation et de répression

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L’Espace marocain des droits humains a dénoncé le recours continu du Makhzen à l’état d’urgence sanitaire, instauré dans le cadre de la lutte anti-Covid, pour accélérer sa politique de normalisation avec l’entité sioniste dans tous les domaines et réduire à néant les droits et libertés fondamentaux des Marocains.

Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la session extraordinaire de son Bureau national consacrés à l’évaluation de la situation des droits de l’Homme au royaume, l’association a condamné « fermement l’interdiction par les autorités du pays de la marche du Front social marocain à laquelle il a appelé, dimanche, dans le but de dénoncer la flambée des prix touchant l’ensemble des produits de base et les carburants ».

Elle a indiqué que « le droit à la manifestation, tout comme le respect des autres libertés fondamentales des Marocains doivent être obligatoirement protégés et garantis par les autorités et non l’inverse ».

Dénonçant, dans le même contexte, la poursuite de la hausse vertigineuse des prix de la totalité des produits de base et des carburants qui est venue à bout du pouvoir d’achat des Marocains, l’Espace marocain des droits humains a affirmé que cette situation « résulte de la politique d’austérité sciemment suivie par les autorités, afin d’en finir avec la politique sociale et d’instaurer l’économie de la rente ».

Poursuivant dans le même registre, l’organisation a condamné particulièrement « le recours continu des autorités à l’état d’urgence sanitaire pour l’utiliser comme alibi et restreindre les libertés fondamentales, harceler les opposants, blogueurs, journalistes et militants, ainsi que d’empêcher les manifestations ».

Citant, à ce sujet, « l’enlèvement et la torture de l’étudiant marocain Issam Al-Husseini, membre de la section estudiantine du mouvement Al-Adl Wa Al-Ihsan, par des étudiants d’une autre section à Nador », l’Espace a interpellé le ministère public pour « ouvrir en urgence une enquête impartiale et à traduire devant la justice les auteurs de ce crime odieux ».

Evoquant, par ailleurs, le 11e anniversaire de l’assassinat du jeune Marocain Kamal Ammari lors de la marche du Mouvement 20-Février, à Safi en 2011, l’organisation de défense des droits de l’Homme a appelé les autorités marocaines à « assumer leurs responsabilités, en révélant toute la vérité sur cette affaire et en punissant les personnes impliquées dans ce crime ».
R. N.

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