Des citoyens sont sortis vendredi à Alger et dans certaines wilayas du pays brandissant dans des marches pacifiques pour la réforme, le changement et la préservation de l’unité nationale.
A Alger, des citoyens se sont rassemblés en début d’après-midi au niveau des principales artères du centre-ville, notamment la rue Didouche Mourad, la place Maurice-Audin et la Grande-Poste.
Arborant l’emblème national, les manifestants ont scandé des slogans glorifiant la mémoire des martyrs de la Révolution nationale et d’autres appelant à la cohésion entre le peuple et son armée (Djeïch, chaâb, khawa khawa), tout en dénonçant « les opportunistes de la politique et l’instrumentalisation de la religion ».
Les manifestants ont également revendiqué l’application des articles 7 et 8 de la Constitution qui stipulent que « le peuple et la source de tout pouvoir » et « le pouvoir constituant appartient au peuple ».
Les manifestants ont commencé à se disperser aux environs de 16h30 dans le calme sous l’oeil vigilant des forces de l’ordre déployées pour parer à toute éventualité.
Au Centre du pays, plus particulièrement à Bejaia, Tizi-Ouzou, Bouira et Médéa, des citoyens sont sortis dans la rue pour réclamer notamment « le respect de l’Etat de droit et de démocratie » et « une rupture avec les anciennes pratiques », au moment où d’autres manifestants ont scandé des slogans hostiles.
A l’Est, des marches pacifiques ont été organisées à Constantine, Annaba, Guelma et Oum el Bouaghi où les manifestants ont entonné l’hymne national et scandé les mêmes slogans avant de se disperser dans le calme.
En revanche, la majorité des wilayas dans l’Ouest du pays n’ont pas connu de marches, à l’exception de Mostaganem et Aïn-Temouchent où quelques dizaines de citoyens ont sillonné les principales artères du centre-ville, brandissant des slogans en faveur de l’unité nationale et scandant des slogans « Silmia, Silmia » (pacifique, pacifique) et « Algérie libre et démocratique ».
Même constat dans le Sud où aucune manifestation n’a été enregistrée, à l’exception de la wilaya de Laghouat qui a vu des citoyens sortir dans la rue pour réclamer plus de démocratie, tout en insistant sur la préservation de l’unité nationale.
R. N.