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Législatives du 12 juin : début de la révision exceptionnelle des listes électorales

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La révision exceptionnelle des listes électorales en prévision des élections législatives du 12 juin prochain a débuté mardi et se poursuivra durant huit (08) jours, conformément au décret portant convocation du corps électoral pour ces élections, signé jeudi dernier par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a invité, dans un communiqué, les citoyens et les citoyennes non-inscrits sur les listes électorales, en particulier ceux âgés de 18 ans le jour du scrutin, à s’inscrire au niveau de la commission communale de révision des listes électorales dans la commune de leur résidence, placée sous l’autorité de l’ANIE.

Les électeurs et électrices ayant changé de lieu de résidence doivent, pour leur part, se rapprocher de la commission de révision des listes électorales au niveau de leur nouvelle résidence pour leur réinscription munis d’une attestation de résidence et d’une pièce d’identité, a ajouté l’ANIE. Les citoyens et les citoyennes peuvent, également, s’inscrire via la plateforme électronique de l’ANIE  »HTTPS://services.ina.elections.dz/register ».

Les bureaux de la commission communale de révision des listes électorales sont ouverts de 09h00 du matin à 16h30, hormis les vendredi. Quant aux citoyens résidant à l’étranger, ils sont invités à se rapprocher des commissions de révision des listes électorales au niveau des représentations diplomatiques ou consulaires pour leur inscription, conformément aux mêmes modalités.

Lors du référendum sur la révision de la Constitution du 1 novembre 2021, le du corps électoral s’élevait à 24.475.310 électeurs et électrices, dont 23.568.012 résidant en Algérie et 907.298 à l’étranger, selon les chiffres communiqués par l’ANIE. L’organisation d’élections législatives figurait parmi les engagements pris par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans son programme politique en 54 points.

Dans un discours à la nation prononcé le 18 février dernier, le président de la République avait annoncé la dissolution de l’Assemblée populaire nationale et l’organisation d’élections législatives anticipées. Dans une entrevue début mars avec des responsables de médias nationaux, le chef de l’Etat a indiqué qu’un changement profond du gouvernement interviendra après les prochaines élections législatives, « en fonction de l’issue de ces échéances ».

La convocation du corps électoral intervient après l’examen en Conseil des ministres d’un projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral. Après approbation de ce projet, le président Abdelmadjid Tebboune avait donné des orientations consistant, notamment, en la nécessité de bannir dans toutes les étapes du processus électoral l’argent, sous toutes ses formes, notamment l’argent sale, « en concrétisation du principe d’égalité des chances entre candidats ».

Le Président de la République avait aussi insisté sur la moralisation de la vie politique « en barrant la route à toute tentative de manipulation consacrée par l’ancien code électoral » et sur « le recours impératif aux commissaires aux comptes et comptables agréés issus des wilayas mêmes des candidats pour le contrôle minutieux des sources de financement ».

Il avait, en outre, appelé à la révision de la condition d’âge pour la candidature des jeunes et au relèvement, à la moitié au lieu du tiers, de leur quota sur les listes électorales, ainsi que l’augmentation, au tiers, du quota des jeunes universitaires sur les listes électorales, « en appui aux compétences nationales et diplômés des universités à travers tout le pays », tout en plaidant pour l’encourageement de la représentation de la femme, en parité et égalité, sur les listes électorales afin d’abroger le système des quotas.

Mettant en avant les changements introduits dans la loi électorale, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Amar Belhimer, avait, lui aussi, mis en exergue l’établissement du mode de scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage.

Il avait affirmé qu’il s’agit d' »un tournant, d’un changement radical par la voie pacifique et institutionnelle, dans lequel ni l’argent, ni les excroissances du système ne doivent orienter le choix de l’électeur ou le falsifier ». La nouvelle loi électorale, selon M. Belhimer, « se distingue par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et encourage la participation des jeunes à la vie politique, comme elle réhabilite le mérite et surtout éloigne l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs ».
R. N.

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