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Le pétrole au plus bas depuis janvier 2019

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Les prix du pétrole continuaient leur descente lundi, touchant des plus bas depuis plus d’un an et incitant le cartel des pays exportateurs d’or noir à convoquer une réunion exceptionnelle mardi et mercredi à Vienne.

Vers 10H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 56,36 dollars à Londres, en baisse de 0,46% par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril américain de WTI pour le mois de mars remontait de 0,21% à 51,67 dollars.

Plus tôt, aux alentours de 0H10 GMT, le Brent et le WTI ont touché des plus bas depuis le mois de janvier 2019, à 55,42 dollars et 50,42 dollars le baril. « La reprise est peu convaincante », a estimé Jeffrey Halley, analyste de Oanda, « et la pression à la baisse devrait continuer ».

Les investisseurs sont minés depuis plusieurs semaines par les conséquences de l’épidémie de pneumonie virale, qui a contaminé plus de 17.000 personnes pour 361 morts en Chine continentale (hors Hong Kong et Macao), sur la santé économique du premier importateur et deuxième consommateur de pétrole du monde.

« La demande chinoise est attendue en baisse de 3 millions de barils par jour. Si l’on ajoute des annulations en chaîne de la part des compagnies aériennes, cela donne une offre largement excédentaire », a expliqué Hussein Sayed, analyste de FXTM.

En réaction, l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et son allié russe vont tenir une réunion technique mardi et mercredi à Vienne, où se trouve le siège du cartel, pour tenter d’endiguer la chute des prix, a indiqué une source proche de l’organisation.

Le comité technique de l’Opep et ses partenaires est traditionnellement chargé d’analyser la conjoncture sur le marché pétrolier afin d’aider le cartel à ajuster ses quotas de production pour influer sur les prix.

« Le marché a besoin d’être rassuré avant de repartir (à la hausse) », a ajouté M. Sayed, et cela implique, selon lui, « non seulement une prolongation des coupures volontaires de la production, mais également des coupures supplémentaires au-delà du mois de mars ».
R. E.

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