Accueil ACTUALITÉ Le Brent à moins de 35 dollars ce vendredi à Londres

Le Brent à moins de 35 dollars ce vendredi à Londres

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Les prix du pétrole se reprenaient vendredi, à l’image des bourses européennes, limitant péniblement la casse d’une semaine qui s’annonce comme la pire depuis la crise financière de 2008.

Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 34,99 dollars à Londres, en hausse de 5,33% par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour avril gagnait 4,14%, à 33,12 dollars.

Depuis le début de la semaine, les prix des deux barils de référence ont perdu aux alentours de 20%. Les prix du pétrole souffrent aussi bien de la situation du côté de l’offre, avec plusieurs géants pétroliers comme l’Arabie saoudite et la Russie qui se sont lancés dans une guerre des prix, que du côté de la demande, touchée de plein fouet par la crise sanitaire.

« La Russie et l’Arabie saoudite semblent toujours disposées à augmenter leur production et faire baisser les prix, sans montrer aucun signe de retour à la table des négociations », a estimé dans une note Jeffrey Halley, de Oanda. Depuis le refus la semaine dernière par Moscou d’une limitation supplémentaire de la production de brut dans le cadre de l’accord qui lie les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés, Ryad a procédé à la plus forte baisse de ses prix en 20 ans, déclenchant un séisme sur les marchés financiers.

Mais la Russie restait pour le moment inflexible, son président Vladimir Poutine se disant « certain » que l’économie russe sortira « renforcée » de cette période de guerre des prix. Un temps évoqué, la perspective de la tenue d’un comité technique (JTC) de l’Opep+ le 18 mars « s’est évaporée » après le refus de l’Arabie saoudite, a rapporté Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.

Côté demande, les réponses drastiques des Etats pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, à l’image de la suspension pour 30 jours de l’entrée aux Etats-Unis de tout étranger ayant séjourné en Europe, agitent les inquiétudes d’une récession mondiale.
R. E.

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