Trois pays européens ont annoncé qu’ils allaient reconnaitre l’État de Palestine, mercredi 22 mai. 142 des 193 États membres des Nations unies ont déjà reconnu les territoires palestiniens, d’après le décompte de l’Autorité palestinienne.
La Norvège, l’Espagne et l’Irlande vont reconnaître l’existence d’un État palestinien. « Le gouvernement a décidé de reconnaître l’État de Palestine ». C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, au cours d’une conférence de presse à Oslo. Il a précisé que la décision serait effective à compter du 28 mai. Le Premier ministre a profité de l’occasion pour lancer « un appel fort » aux autres pays pour qu’ils fassent de même.
« Mardi prochain, le 28 mai, l’Espagne adoptera en conseil des ministres la reconnaissance de l’État palestinien », a également déclaré Pedro Sánchez, Premier ministre espagnol, devant les députés espagnols. Dans sa déclaration, il accuse son homologue israélien Benjamin Netanyahu de mettre « en danger » la solution à deux États avec sa politique de « douleur et de destruction » dans la bande de Gaza.
L’Irlande a pris la suite en annonçant la reconnaissance d’un État palestinien. « Aujourd’hui, l’Irlande, la Norvège et l’Espagne annoncent que nous reconnaissons l’État de Palestine », a declaré Simon Harris, le Premier ministre, dans une annonce conjointe avec Oslo et Madrid. Il salue un « jour historique et important pour l’Irlande et pour la Palestine ».
En faisant un parallèle avec la reconnaissance d’une Irlande indépendante en 1919, Simon Harris souligne que « prendre notre place sur la scène du monde et être reconnu par d’autres comme ayant le droit d’être là était une question de la plus haute importante pour notre Etat ». « De notre propre histoire, nous savons ce que cela signifie », a-t-il ajouté. « La reconnaissance est un acte d’une puissante valeur politique et symbolique », selon le chef du gouvernement irlandais.
Madrid, Oslo et Dublin s’étaient dits prêts à reconnaître un État palestinien « en étroite coordination », selon les mots de Jonas Gahr Støre, en avril dernier. Le Premier ministre espagnol avait aussi publié un communiqué commun avec l’Irlande, la Slovénie et Malte, en mars. Les quatre pays faisaient part de leur volonté de reconnaître la Palestine.