La compagnie nationale de transport aérien de transport de voyageurs, Air Algérie, a réagi ce matin à la grève surprise lancée le 11 novembre dernier par des techniciens et mécaniciens du service de maintenance à l’aéroport d’Alger.
Dans un communiqué transmis à notre rédaction, la direction générale d’Air Algérie a appelé « au sens de responsabilité » et souhaite « que l’intérêt général prévaut sur les considérations corporatistes ». Elle a qualifié cette grève de « flagrante violation » des dispositions légales et réglementaires qui régissent l’activité syndicale et le droit de grève.
« Nous assistons ces derniers jours à des perturbations provoquées en sous mains par le bureau actuel du Syndicat national des techniciens de la maintenance avion (SNTMA) pour des objectifs inavoués, et ce, en flagrante violation des dispositions légales et réglementaires instituées en la matière », indique la Direction générale dans son communiqué. Sans fuir ses responsabilités, Air Algérie a estimé que sa démarche est «totalement cohérente qui obéit à une hiérarchisation des métiers et des salaires pour éviter toute surenchère d’un corps de métier par rapport à un autre ».
« Les revendications du personnel du la DMRA (Division Maintenance et Réparation des Aéronefs), déjà prise en charge par la la compagnie à travers une démarche de Benchmarking à laquelle tous les syndicats ont été invités à s’associer », a rappelé Air Algérie dans son communié, ajoutant que cette démarche pilotée par un organisme expert indépendant devra s’inspirer de ce qui se pratique dans les autres compagnies aériennes.
Pour Air Algérie, la prise en charge des droits constitue « l’essence des relations de travail et une aspiration légitime de l’ensemble des travailleurs salariés, ne peut et ne doit occulter la réalité de la situation de l’entreprise ni les moyens dont elle dispose pour y répondre ».
Elle souligne, qu’en guise de bonne foi et eu égard aux efforts fournis, la Directions générale a redistribué les économies réalisées sur l’affrètement sous forme d’une gratification exceptionnelle à l’ensemble des employés de la compagnie. Cela s’est produit, « même si la situation financière actuelle de l’entreprise recommande de prioriser les investissements dans l’outil de production », explique la Direction Générale.
Toutefois, elle rappelle que « la clémence et la mansuétude » dont elle a fait preuve jusqu’à là, « ne doivent en aucun cas être interprétées comme signes de faiblesse et que l’intérêt général prévaudra sur les considérations corporatistes ».
Devant cette situation, Air Algérie appelle « au sens de responsabilité qui doit animer chacun des employés de la maintenance aéronautique pour la poursuite des activités au bénéfice de l’entreprise et sa clientèle ».
Pour rappel, cette grève enclenchée est motivée par des revendications liée à «une justice salariale en accord avec la hiérarchisation des métiers et des salaires, dictée par la convention collective d’Air Algérie et la situation des mécaniciens et ingénieurs recrutés dans le cadre d’un contrat à durée déterminée, en violation des lois de la République et de la compagnie»
Le SNTMA a tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme et dénonce une «situation de marasme dans laquelle vit le personnel de la maintenance avions, s’agissant de la pression qu’il subit quotidiennement, des sanctions abusives et des ponctions sur salaires non justifiées».
Hakima Hadjam