Le directeur des Affaires judiciaires au ministère de la Justice, Abdelhafid Djarir, a réitéré dimanche à Alger l’appel du ministère au dialogue avec les magistrats en grève depuis une semaine, suite à l’appel du Syndicat national des magistrats (SNM).
«Le dialogue reste ouvert entre le ministère de la Justice et le Syndicat, dont les revendications socioprofessionnelles et les doléances ont besoin d’être prises en charge», a affirmé Djarir à la Radio nationale.
«Nous comprenons parfaitement la détresse dans laquelle se trouvent les magistrats, mais j’exhorte le SNM à être légaliste et à respecter les lois de la République», a-t-il dit, regrettant que «des magistrats, garants de la législation et du respect des lois de la République, agissent de la sorte», tout en réitérant la «disponibilité» du ministère de la Justice «à les écouter et à régler leurs problèmes socioprofessionnels».
Djarir a rappelé que le ministre de la Justice avait déjà invité le syndicat au dialogue «pour régler le problème des salaires et d’autres questions d’ordre socioprofessionnel».
Interrogé sur le récent mouvement des 3000 magistrats décidé par le Conseil supérieur de la magistrature, Djarir a précisé qu’il «est d’usage que le ministère opère chaque année un mouvement, lequel est ordinaire», précisant, que «ce mouvement a été préparé à la fin du mois d’août, mais après la convocation du corps électoral, il a été reporté».
«Nous avons reçu cette année plus de 1.297 demandes de mutation qui ont été étudiées», a-t-il précisé, relevant que «80% des magistrats voulaient travailler dans les grandes villes du Nord du pays, alors que d’autres étaient restés à leurs postes pendant plusieurs années, ce qui n’est pas normal».