C’est la première fois dans l’histoire de la République française qu’un ancien chef de l’État est reconnu coupable en appel dans une affaire de corruption.
Il s’agit de l’ex-locataire de l’Elysée, Nicolas Sarkozy qui a été condamné, aujourd’hui, par la Cour d’appel de Paris, à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique à domicile, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes. C’est une sanction inédite pour un ancien chef de l’Etat.
Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable de ces deux délits, théoriquement passibles de dix ans de prison, dans l’affaire dite « Paul Bismuth ». Selon le verdict rendu, la peine de prison est assortie « de trois ans de privation des droits civils et civiques ».
Nicolas Sarkozy est le premier ancien président condamné à de la prison ferme, son ancien mentor l’ex-président Jacques Chirac, qui s’était vu infliger en 2011 deux ans de prison avec sursis dans le dossier des emplois fictifs de la ville de Paris.
Son avocat historique Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert ont été également reconnus coupables d’avoir noué un « pacte de corruption » avec Nicolas Sarkozy en 2014 et condamnés à la même peine.
Peu après l’annonce du verdict, l’avocate de Nicolas Sarkozy, Jacqueline Laffont, a déclaré que son client, « comptait se pourvoir en cassation », indiquant que « nous allons former un pourvoi en cassation contre cette décision » sans manquer de déclarer que « cette décision me semble stupéfiante ».
R. I.