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Football national : que cache le nouveau bras de fer MJS- FAF ?

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Les vieux démons semblent ressurgir pour le football national au moment où celui- ci fête la célébration de la deuxième étoile africaine qu’il a épinglé à ses armoiries.
En cause, réponse, quasi épidermique du ministère de la jeunesse et des sports (MJS) faite samedi à la demande de la fédération algérienne de football (FAF) de tenir une assemblée générale extraordinaire pour trancher sur le sort des compétitions 2019-2020, suspendues, rappelons-le, depuis mars passé pour cause de la pandémie du coronavirus.
Tout est parti de la réunion du Bureau fédéral du 15 juillet, élargi aux présidents des différentes ligues nationales et dont l’issue recommandait d’en référer à l’AG de la FAF pour trancher sur la reprise ou l’annulation du championnat national et adopter les variantes sous- jacentes.
Consulté sur la question et sollicité pour l’autorisation de rigueur, le MJS a violemment rué dans les brancards, frisant la démesure et l’incompréhension.
Dans un exercice de style où semble se mêler le procès d’intention et beaucoup de non dits, le département de Sid Ali Khaldi a promptement chargé la FAF, suspectée de se livrer à des manœuvres limite –puériles en tentant de tenir «une assemblée générale ordinaire dans une session extraordinaire».
Et quand bien même !
La FAF qui est une association membre de plein droit de la FIFA est souveraine de ses décisions pour peu qu’elle reste dans le respect de la réglementation de l’instance mondiale du football à laquelle elles est affiliée légalement .
Le ‘’réglementarisme’’ orthodoxe que la réponse de Khaldi à Zetchi évoque, semble avoir fi du caractère exceptionnel de la situation causée par une crise sanitaire inédite et qui appelle aujourd’hui, une solution pragmatique.
Par jurisprudence, l’on peut invoquer le cas du championnat de France dont l’issue a été décrétée de concerte entre la Ligue professionnelle et la fédération française. On n’y retrouve nulle trace d’immixtion des pouvoirs publics, hormis la justice pour traiter en dernier ressort le recours des clubs s’estimant lésés par l’arrêt des championnats.
Il est vrai que plutôt que de prendre le taureau parles cornes et assumer les décisions les plus difficiles, le Bureau fédéral s’évertue à diluer ses responsabilités et jeter la patate brûlante à l’AG de la FAF, avec la perspective d’une belle foire d’empoigne dans cette optique, la maturité et la raison étant des denrées rares dans cette sphère où chaque membre fait ses petits calculs d’épicier.
A l’arrêt du championnat en mars, les premiers de la classe avaient consenti suffisamment d’efforts et d’investissements et ceux qui luttaient pour le maintien aussi.
C’est là le principal paramètre, fiable et excluant l’iniquité qui devait prévaloir et qui aurait dû amener la FAF à trancher d’autorité.
Cet intermède malheureux a donné des munitions à un MJS, pourtant caressé dans le sens du poil par le président de la FAF depuis l’arrivée de Khaldi à sa tête, pour lui tirer dessus.
L’imbroglio créé par la position du ministère à l’égard d’une question éminemment interne à la fédération, lève maintes interrogations sur ses réelles motivations.
Khirdine Zetchi qui a annoncé et réitéré, de bonne foi ou par démagogie, son intention de ne pas briguer un nouveau mandat, est-il ainsi poussé vers la sortie prématurément.
Il faut peut-être le croire, l’homme a déjà revêtu l’habit du mouton noir quand il fut exclu de la cérémonie officielle de la Présidence, en juillet passé, à l’occasion de la célébration de la victoire de l’EN en Coupe d’Afrique des Nations.
En tout état de cause, pour le nouveau et néanmoins actuel patron de la Place du 1er Mai, il s’agit du premier choc frontal avec le monde du football.

Naoufel Bousshaki

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