En marge d’un « iftar » du Ramadhan tenu en l’honneur des médas, le directeur général de Lafarge Holcim-Algérie, Jean-Jacques Gauthier a reconnu une flambée des prix du ciment assurant que d’ici la fin de l’année en cours, la situation reviendra à la normale.
Expliquant les cause de cette poussée excessive des prix, où le demi quintal arrive à frôler les 1000 DA, Jean-Jacques Gauthier les impute à deux paramètres conjugués : une forte demande et la spéculation imparable qui en découle en de pareilles circonstances.
Se voulant davantage explicite, il a fait observer que cette situation était engendrée par les spéculateurs qui stockent le produit pour l’écouler, ensuite au marché noir. Ce fait provoque, ainsi, une forte pression sur les prix, rappelant que la pénurie impactait automatiquement les prix.
Le Dg de Lafarge-Holcim Algérie a surtout voulu rassurer que le prix du ciment à l’usine restait le même et «aucune augmentation n’a été décidée.», a-t-il soutenu. De même, il a affirmé, catégorique, que la pression sur les prix va baisser d’ici la fin d l’année.
Il en veut come argument-force à base de ses prévisions l’entrée en production de plusieurs cimenteries dont celle de Biskra en partenariat avec l’homme d’affaires Abdennour Souakri.
Ainsi et avec les nouvelles capacités du Groupe industriel des cimenteries d’Algérie (Gica) dans plusieurs sites, conjuguées aux efforts de Lafarge-Holcim Algérie pour augmenter ses capacités de production, il devait y avoir 01 million de tonnes de surproduction d’ici la fin de l’année 2017 et 10 millions de tonnes à l’horizon 2020.
Dans cette projection, le groupe Lafarge-Holcim Algérie entamera ses premières opérations d’exportation du ciment gris et du clinker le premier trimestre 2018 vers des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Dans ce contexte, et dans une déclaration à l’Aps, jeudi dernier, le directeur des relations publiques du Groupe, Serge Dubois, a expliqué que l’opération se limitera dans un premier temps à son seul groupe qui envisage, l’exportation de 50.000 tonnes de ciment dès le premier trimestre 2018 vers les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Pour sa part, le directeur des partenariats du groupe Lafarge-Holcim Algérie, Hedi Rafaî, a fait remarquer que parce que le marché ouest-africain est déficitaire, il constitue une «bonne opportunité» pour exporter les produits algériens.
A cet égard, Hedi Rafaî fait état des démarches liés à la logistique, mettant en avant le fait que des contacts étaient déjà lancés depuis six mois avec le ministère des Transports et les institutions portuaires pour préparer les quais, les aires de stockage et les moyens de manutention, afin de dégager des plateformes au niveau des ports.
Azzouz K.