L’appel à la grève dans le cycle primaire d’éducation, à laquelle a appelé, pour ce lundi, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) afin de réclamer notamment l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de l’enseignant et la revalorisation de son statut, a connu un suivi « mitigé », ont constaté des journalistes de l’APS.
En effet, et au niveau de la capitale, la position des enseignants sur cette grève a été mitigée, puisque certains ont affiché clairement leur refus de suivre ce mouvement de protestation, tandis que d’autres avaient annoncé, la veille, qu’ils seraient en grève, même si les élèves devaient se présenter en classe.
Une virée dans le primaire de Tixeraïne à Bir Khadem, dans la nouvelle école de Saïd Hamdine et dans celles de Douera (Aïssati et Arbaoui) a permis de constater de visu que les enseignants ont répondu favorablement à l’appel de la SNTE, alors qu’il a été décidé au niveau du primaire Mekhloufi Zenati de Belouizdad de donner les cours uniquement aux élèves du 5ème.
Cependant, les enseignants des primaires Echahid Mohamed Aïssa (Douira) et de Mohamed Boutrif (El-Biar) ont préféré ne pas répondre favorablement à cet appel.
La grève des enseignants dans les wilayas du Centre notamment au niveau de Médéa et de Aïn Defla n’a pas reçus un large écho, où le taux de suivi dans cette dernière n’a pas dépassé les 20%, selon la Direction de l’éducation nationale.
Toutefois, les enseignants au niveau de Blida n’ont pas reçu les élèves. Même constat au niveau de Tipasa où le taux de suivi a été estimé par la DE à 55%.
Quant à Tizi-Ouzou, les enseignants du primaire sont à leur deuxième action après celle de lundi dernier, alors que ceux de Bouira ont dénoncé la « marginalisation de l’enseignant du cycle primaire » qui, selon eux, est « lésé dans ses droits ».
Les wilayas de l’Est du pays ont enregistré également un suivi partiel de cette grève. Constantine a enregistré, un taux de suivi de l’ordre de 37%, tandis que Guelma a connu un taux de suivi de 51,57% , selon les responsables locaux de l’Education.
A Batna, peu d’enseignants ont répondu à l’appel de grève notamment au chef-lieu de wilaya et sont considérés, selon la cellule de communication de la direction locale de l’éducation, comme « absents ». Même chose pour la wilaya de Annaba où ce mouvement de protestation a été suivi dans 3 écoles primaires sur les 70 que compte le chef-lieu de wilaya, avec un taux de suivi qui ne dépasse pas les 2%.
Concernant l’Ouest du pays et précisément dans la wilaya d’Oran, 532 enseignants sur les 17.000 répartis sur les trois paliers ont suivi la grève, alors qu’un taux de suivi de 40.8% a été enregistré au niveau de la wilaya de Aïn Temouchent.
Par ailleurs, dans les wilayas du Sud, l’action de grève des enseignants du primaire a été faiblement suivie. En effet, selon la direction de l’éducation nationale, 755 enseignants sur un effectif de 12.856 travailleurs (enseignants et administratifs) ont observé la grève soit un taux de 18,88% de suivi et 20% au niveau de la wilaya de Tindouf.
A noter que le SNTE exige dans sa plate-forme de revendications notamment l’assimilation dans la classification du rang de l’emploi au reste des catégories d’enseignants du secteur, le moyen et secondaire, le réexamen des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps du travail du moyen et du secondaire, l’application immédiate du décret présidentiel 266/14 avec effet rétroactif depuis 2014, la réinstauration du système de spécialisation dans l’enseignement primaire.
R. N.