Eclaboussé par un scandale d’airbags défectueux, après une massive campagne de rappels de ses produits, l’équipementier automobile japonais Takata, qui croule sous les dettes, a décidé de déposer le bilan lundi, ont rapporté des médias locaux.
Takata devait tenir dans les heures à venir un conseil d’administration et enclencher dans la foulée une procédure de redressement judiciaire auprès d’un tribunal de Tokyo, a rapporté le quotidien économique Nikkei.
Sa filiale américaine TK Holdings, basé dans l’Etat du Michigan, va parallèlement se placer sous la protection du chapitre 11 sur les faillites.
La chaîne publique NHK, sans citer de source, a indiqué pour sa part avant l’ouverture de la Bourse que la décision avait d’ores et déjà été prise.
Le Tokyo Stock Exchange (TSE) a aussitôt annoncé la suspension des transactions sur le titre dans l’attente de «la confirmation de la véracité» de ces informations de presse.
La compagnie japonaise Takata laisse derrière elle une ardoise de plus de 1.000 milliards de yens (plus de 8 milliards d’euros), d’après le Nikkei, ce qui marquerait la plus importante faillite d’un industriel dans le Japon d’après-guerre.
Ses principales activités (airbags, ceintures de sécurité, sièges d’enfants) devraient être reprises par Key Safety Systems (KSS), un équipementier américain contrôlé par le chinois Ningbo Joyson Electronic, pour un montant estimé par la presse à 180 à 200 milliards de yens (quelque 1,5 milliard d’euros)