Pour ceux qui prennent les choses à la légère en faisant fi des mesures de prévention contre la pandémie de la Covid-19 décidées par les plus hautes autorités du pays seront désormais exposés à de sévères sanctions.
La situation épidémiologique du pays exige une tolérance zéro vis-à-vis des citoyens dont le comportement irresponsable met en danger leurs vies et celles d’autrui.
Le nombre de cas de contamination à la Covid-19 qui est parti à la hausse ces derniers jours pour dépasser le cap des 300 cas pour la seule journée de ce dimanche 28/06 exige illustre en ne peut plus la gravité de la situation.
A cet effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit son Premier ministre d’étudier les mesures à prendre avec le Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus afin de décider des actions à entreprendre dans les prochains jours en vue de briser la chaîne de contamination et de circonscrire les foyers épidémiques.
Il s’agit d’une question de vie ou de mort !
Présidant la réunion du Conseil des ministres, ce dimanche soir, Abdelmadjid Tebboune a relevé avec amertume les comportements de certains citoyens qui veulent faire accroire aux autres que la Covid-19 n’est qu’un mythe à visées politiques, s’étonnant d’une telle irresponsabilité alors que les morts sont déplorés, chaque jour, par milliers à travers le monde, à commencer par les pays les plus développés, indique le communiqué du Conseil des ministres.
En parlant du durcissement des sanctions à l’encontre des contrevenants, le message du président Tebboune prône la tolérance zéro vis-à-vis de toute personne dont comportement et les agissements sont en violation des mesures de prévention contre la propagation de la pandémie de la Covid-19.
Gare aux récalcitrants !
La décision de durcir ces sanctions mettra incontestablement fin à l’insouciance vis-à-vis de la situation épidémiologique du pays qui règne en maitre mot au sein de la société.
De plus, le président de la République a de nouveau demandé au ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière de «recourir à l’avion mis à la disposition de son département afin de se rendre immédiatement et à tout moment sur place pour vérifier les informations relatives à des insuffisances réelles ou fictives publiées ici et là, en vue de rassurer les citoyens ou de couper court aux rumeurs et autres fausses informations».
Après avoir chargé le ministre de la Santé de «l’établissement de statistiques des contaminations par wilaya et de leur traitement avec davantage de réalisme», le président de la République a souligné que «la lutte contre la pandémie est une responsabilité collective (Etat, institutions, société civile et individus) à travers l’ensemble du territoire national car il y va, a-t-il dit, de la préservation de la santé et de l’intégrité du citoyen».
A cet égard, le président de la République a ordonné le renforcement de la surveillance épidémiologique, du contrôle quotidien du fonctionnement des hôpitaux et du stock de matériels de dépistage.
Il a, en outre, ordonné «le maintien de la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes jusqu’à ce que Dieu nous libère de ce fléau», selon le communiqué.
Auparavant, le Conseil des ministres a suivi l’intervention du ministre de la Santé qui a évoqué l’évolution de la situation sanitaire dans le pays, sous tous ses aspects, à la lumière de la recrudescence de la pandémie à l’échelle mondiale.
Il a expliqué que face à la hausse des cas de Covid-19, le ministère a adopté, depuis le 10 juin en cours, une nouvelle stratégie basée, dans un premier temps, sur la réduction de la durée d’hospitalisation des patients à cinq (5) jours et la détermination, dans un second cas, des cas nécessitant une plus longue hospitalisation en fonction du degré de gravité et de complexité, en soumettant les cas asymptomatiques à un suivi médical en dehors de l’hôpital.
Les nouvelles dispositions ont permis, selon le ministre, d’ouvrir plus de 3.000 lits supplémentaires depuis le début du mois en cours, portant leur nombre total à 13.395 lits, outre l’augmentation des capacités et des moyens de traitement, par la mise à disposition de plus d’équipements de dépistage et de protection.
Du matériel pour le dépistage
Le ministre a fait état, en outre, de l’acquisition en cours de 252.000 tests PCR et de deux (2) appareils de dépistage par PCR d’une capacité de 2.000 tests par jour chacun.
Il est également prévu l’importation de 20 millions de masques chirurgicaux, pour maintenir le stock national et de 200.000 masques pour les personnels de santé travaillant dans des services COVID, lesquels équipements viendront s’ajouter aux quantités suffisantes de médicaments destinés au traitement des patients atteints de coronavirus, sachant que le stock des médicaments a été plusieurs fois doublé.
Le ministre a conclu son intervention en proposant l’intensification des campagnes de sensibilisation avec un durcissement des sanctions à l’encontre des contrevenants, affirmant que la lutte contre la pandémie, en l’absence d’un vaccin, laisse toutes les hypothèses ouvertes, y compris l’éventualité d’un reconfinement partiel pour endiguer sa propagation, a ajouté le communiqué.
H.N.A