L’ambassadeur Sofiane Mimouni, représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, a appelé à New York à réparer l’injustice historique que l’Afrique continue de subir, en attribuant dans le cadre de la réforme du Conseil de sécurité deux sièges permanents au continent.
S’exprimant lors de la première réunion sur les négociations intergouvernementales relatives à la question de la représentation équitable au Conseil de sécurité, l’ambassadeur a réaffirmé le soutien de l’Algérie à la position africaine commune sur cette réforme, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte.
A ce propos, le représentant de l’Algérie a souligné que les deux sièges permanents doivent avoir « tous les privilèges et droits inhérents à cette catégorie, y compris le droit de veto », réclamant par la même occasion deux autres sièges non permanents pour le continent.
M. Mimouni, s’est félicité, à ce titre, du large soutien dont bénéficie désormais la position africaine commune de la part d’un nombre important d’Etats membres et de groupes d’intérêt, précisant qu’il s’agit là « d’une reconnaissance qui conforte la validité et la justesse de la requête de l’Afrique ».
L’ambassadeur a exprimé le souhait que la célébration, cette année, du 75ème anniversaire de la création de l’Organisation des Nations Unies, puisse « offrir l’occasion d’insuffler un nouvel élan au processus de réforme du Conseil de sécurité ».
Dans ce cadre, il a relevé la nécessité de tirer profit « des progrès accomplis jusqu’ici pour aboutir à un Conseil de sécurité plus représentatif, démocratique, efficace, transparent et accessible ».
M. Mimouni a réaffirmé la pertinence du cycle de négociations intergouvernementales en tant que forum unique et légitime pour poursuivre le débat sur la réforme du Conseil de sécurité en vue de réaliser une réforme globale du Conseil de sécurité qui englobe les cinq principaux aspects de cette réforme, à savoir les catégories de membres, la question du droit de veto, la représentation régionale, la taille du Conseil de sécurité élargi et ses méthodes de travail et la relation entre le Conseil et l’Assemblée générale.
Il a estimé qu’en dépit difficultés qui continuent de marquer ce processus, il était essentiel de continuer à s’engager collectivement afin d’aboutir à une réforme du Conseil de sécurité qui puisse recueillir le consensus le plus large possible.
« Face aux réalités d’un monde en évolution rapide, il est crucial de maintenir le système international sur la voie d’un multilatéralisme démocratique dynamique et efficace », a-t-il indiqué, en marquant la disponibilité de l’Algérie, en sa qualité de membre du Comité des Dix (C-10), à s’engager de manière constructive dans le processus de négociations intergouvernementales.
Pour réussir, ce processus doit « demeurer inclusif et transparent », a-t-il préconisé.
Lors de cette première réunion, co-présidée par les Emirats Arabes Unis et la Pologne, l’ambassadeur a mis en exergue la nécessité « d’une réforme globale du système des Nations Unies qui respecte les principes, objectifs et idéaux de la Charte des Nations Unies pour un monde plus juste fondé sur l’universalisme, l’équité et l’équilibre régional ».
R. I.