Au 55e anniversaire de son indépendance, l’Algérie se retrouve réellement à la croisées des chemins, à l’ombre d’une globalisation implacable, voire fatale, pour ceux qui s’évertuent encore à se contenter d’observer le train rouler, ce dernier ayant pris la forme de TGV.
A l’ombre, aussi, et ceci entrainant cela, d’une crise pétrolière irréversible qui a impacté grandement la ressource nationale.
Un mal qui fait du bien, au bout du compte ? Il faut le croire car le pays bouge et explore tout azimut les pistes compensatoires au recul des hydrocarbures.
Les pas sont certes tatillons ou alors obstrués par de vieux et mauvais réflexes. Un peu à l’image de ceux qui ont présidé au déclenchement de la Révolution qui a amené, justement, le 5 juillet 62.
La symbolique reste à prendre dans un pays imbu de richesses, mais pêchant par le défaut de pragmatisme et une notion de nationalisme qui prend, hélas, la clef des champs. Tant il reste vrai que cette dernière reste un paramètre essentiel nécessaire pour toutes les planifications d’envergure d’une nation.
L’on se rappelle, dans cette optique, que tous les chefs de l’Exécutif sous les mandats de Bouteflika ont appelé de leurs vœux à l’observance, au moins, d’un smig de patriotisme dans toutes les actions engageant la souveraineté ou la préservation des intérêts économiques du pays.
A fond, c’est l’Armée Nationale Populaire qui s’est toujours distinguée à ce chapitre.
Se revendiquant «digne héritière de l’ALN», suivant la formule consacrée, l’ANP qui œuvre inlassablement, à ce jour, à pacifier le pays des résidus de cette tâche sombre de l’histoire de l’Algérie actuelle, focalise, à juste titre les feux de la rampe en cette occasion festive.
Sur le plan politique, la scène s’aguerrit et le débat murit davantage dans le sens de la consécration de la démocratie.
L’opposition dans son ensemble cabre devant des mécanismes qui restent à parfaire mais va, dans le fond, à l’essentiel quand il s’avère impérieux.
La participation de la quasi-totalité des formations politiques aux dernières législatives pourrait en attester.
En définitive, c’est sous ces auspices, frappés du sceau de l’apaisement et de l’instant solennel à même de réconcilier la nation avec son Histoire pour tutoyer l’avenir, que l’Algérie célèbre son jour d’indépendance.
Au-delà de la simple date, une halte indispensable pour une profusion d’enseignements à tirer.
Azzouz Koufi