Bourita, ou l’insoutenable légèreté du faussaire patenté
Acculé dans ses derniers retranchements par ses propres boniments à la presse arabe, le ministre marocain des Affaires étrangères, toujours en quête d’idées stupides, n’a trouvé rien de mieux que d’inventer une prétendue invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune à effectuer une visite au Maroc.
Ce sujet est trop sérieux pour en faire l’objet d’une propagande mensongère. En fait, cette manœuvre grossière et peu élégante, qui ne trompe personne, n’est qu’une justification maladroite de la dérobade de dernière minute du Roi Mohamed VI.
En effet, la confirmation de la participation du monarque marocain au Sommet arabe d’Alger a été notifiée par note verbale adressée au ministère des affaires étrangères algérien et elle a été confirmée par le canal de la ligue arabe. La partie marocaine avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale, selon cette même note verbale.
Ce scénario écrit à l’avance, d’une dérobade programmée, s’est confirmé dès l’arrivée du ministre marocain a l’aéroport d’Alger lorsqu’il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé a tous ses homologues arabes.
La longue série des provocations ne venait que de commencer. Tout en refusant de bénéficier de la légendaire hospitalité algérienne, ce ministre contrefacteur a passé le plus clair de son temps a arpenter les couloirs du sommet à la recherche d’un quelconque journaliste désœuvré pour lui servir ses balivernes au lieu de participer, de manière constructive, avec ses pairs à la discussion sur les défis cruciaux auxquels est confronté le monde arabe face à un nouvel ordre mondial en gestation.
Il est vrai, cependant, que la centralité de la question palestinienne au cours du sommet historique d’Alger, est un véritable irritant pour la diplomatie du Maroc qui a choisi la normalisation sur le dos du peuple palestinien pour mieux servir ses vils desseins expansionnistes.
En fait, les autorités algériennes n’ont pas été surprises par ce faux bond de la monarchie marocaine et le faux suspense entretenu sur la venue du roi n’abusait que ceux qui ont vainement spéculé sur deux objectifs misérables, voler la vedette en braquant les projecteurs de la presse internationale sur les relations bilatérales algéro-marocaines et parasiter un sommet arabe décisif qui se tient dans des circonstances exceptionnelles.
N’ayant pas a été à la hauteur de l’événement, le ministre marocain s’est adonné a son jeu puéril favori, en essayant de convaincre le Secrétaire général de la ligue arabe de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au Sommet.
Face à une telle énormité qui a fait rire, sous cape, de nombreux participants, ce même ministre a fini par reconnaitre, la queue basse, que sa fine équipe s’était trompée. C’est dire dans quel état d’esprit « hautement constructif » s’est inscrit l’apport de la délégation marocaine qui a participé aux travaux du Sommet d’Alger.
Ce comportement irresponsable, dont est coutumier le diplomate en chef marocain, explique les turpitudes et les errements de la diplomatie marocaine qui ne cesse de collectionner les revers, dont le dernier, qui date d’aujourd’hui, est l’éclatante réélection du candidat algérien, Larbi Djacta, pour un second mandat, à la tête de la commission de la fonction publique internationale face a un rival marocain étrillé sur un score sans appel de 121 voix contre 64.
Les pressions et les intimidations de l’ambassadeur du Maroc à New York qui démarchait désespérément les délégations étrangères ont été vaines et la diplomatie internationale vient d’inflige r une nouvelle défaite cuisante au Maroc.
Cette brillante victoire algérienne consacre le retour en force de la diplomatie algérienne sous le leadership avisé du Président Abdelmadjid Tebboune et il est à parier, qu’après son naufrage à Alger, me ministre Bourita passera encore une nouvelle nuit blanche à ruminer ses multiples déboires et à fomenter son prochain coup tordu contre un pays qui joue dans la cour des grands.