Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé lundi à Alger que le gouvernement poursuivra ses efforts en vue d »assainir » le secteur de la publicité et de « mettre fin aux ambitions et pratiques contraires au métier de journaliste ».
Dans une allocution prononcée à l’occasion d’une rencontre initiée par l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP) avec les professionnels de la presse nationale sous le thème. « Les critères transitoires pour l’attribution de la publicité publique », M. Belhimer a réaffirmé son engagement à poursuivre l’effort d’assainir le secteur de la publicité » qu’il a qualifié de « sensible », et ce, pour « mettre fin aux pratiques contraires au métier de journaliste ».
Dans ce sens, il a estimé que « l’objectif suprême », à travers cette action d’assainissement du secteur, consiste à faire en sorte que le journalisme soit pratiqué par des professionnels, à savoir les « seuls journalistes », faisant observer que le ministère de la Communication « n’a aucune implication directe dans la gestion d’une institution économique publique soumise au droit commercial (ANEP) ».
« Nous sommes le seul propriétaire d’une institution indépendante, responsable sur le plan réglementaire des ses décisions », a déclaré le ministre, ajoutant : « nous ne nous érigeons pas en tant que tutelle car l’ère de l’allégeance et de la tutelle administrative a abouti à des catastrophes économiques qu’il est difficile d’évaluer aujourd’hui. »
Le ministre s’est en outre « félicité » de l’initiative de l’ANEP pour « un règlement juridique des procédures contractuelles régissant l’accès à la publicité publique qu’elle gère en tant qu’autorité exclusive de l’Etat dans un pays où la demande publique est le principal moteur de l’investissement et de l’activité économique ». Dans le même sillage, il a mis l’accent sur « la clarification du rôle et de la place des soumissions et des offres publiques dans la liste des produits publicitaires ».
M. Belhimer a également révélé que l’ANEP a prévu d’introduire un avenant aux conventions d’attribution de la publicité, à compter du 1er janvier 2021, précisant qu’il s’agit d’une « procédure d’introduction d’une nouvelle transaction commerciale et de partenariat dans un contexte juridique contraignant ».
Pour le ministre, cet effort s’inscrit dans le cadre de « la liberté de contrat tant qu’elle (la liberté) ne contredit pas les lois de la République », estimant que cette démarche prend en considération trois principes, à savoir que « tout est possible dans le cadre de la loi » du moment que l’article 59 du Code civil stipule que le contrat est établi du fait d’une volonté compatible sans préjudice aux dispositions légales, et « l’exercice serein des libertés grâce à la reconsidération de la notion de responsabilité », de même que « la transition d’une presse version papier vers une presse électronique ».
R. N.