En visite officielle à Alger, jeudi 12 mars, pour co-présider la 6e session du Comité Mixte algéro-français de Coopération Economique (COMEFA) avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum, le ministre de l’Europe et des affaires étrangères français Jean- Yves Le Drian, avait parachevé son agenda par une audience auprès du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
L’occasion pour le chef du Quai d’Orsay de focaliser sur «un partenariat extrême».
« J’ai été reçu par le président Tebboune pendant très longtemps après plusieurs réunions que nous avons tenues aujourd’hui, avec mon ami Sabri Boukadoum, sur tous les sujets de partenariat entre l’Algérie et la France.
J’étais déjà venu ici le 21 janvier et j’avais senti le message du président Tebboune qui souhaitait que la relation entre l’Algérie et la France soit un partenariat extrême. Nous n’y sommes pas encore, mais cette visite est une étape dans cette dynamique nouvelle entre nos deux pays.», souligne-t-il, dans une déclaration faite à l’issue de son audience chez le président de la République.
Revenant sur la réunion du 6e COMEFA, le chef de la diplomatie française a révélé qu’elle a porté sur «l’ensembles des enjeux économiques» et ce partenariat économique » déjà initié dans le passé «mais qui retrouve de la vigueur», fait-il observer, expliquant que «D’autant plus, le plan d’action proposé par le président Tebboune et son Premier ministre, récemment, permet de nouvelles ouvertures et une relation encore plus positive dans le domaine économique entre l’Algérie et la France qui se manifestera dans les semaines qui viennent.», poursuit Le Drian.
Ce dernier ne manquera pas, par ailleurs, d’étendre son satisfecit aux positions «très proches» des eux pays sur les questions internationales, «en particulier sur deux grandes situations conflictuelles que nous connaissons, à la fois en Libye et au Sahel», précisera-t-il.
«Nous avons pu le constater, à la fois au sommet de Berlin au mois de janvier, puis au sommet de Pau concernant le Sahel. Et nous voulons continuer à agir ensemble, dans la transparence et la confiance, mais aussi avec la volonté, le plus rapidement possible, d’établir la paix dans ces deux régions qui nous sont proches, à l’un et à l’autre» a conclu l’hôte de l’Algérie.
Une épaisse éclaircie dans les relations souvent ‘’exaltées’’ entre la France et l’Algérie ? Il faut le croire mais les chemins de l’apaisement auxquels chaque partie appelle de ses vœux restent longs et ardus.
Tant il est vrai que dans l’Algérie en pleine reconstruction biaisée par moult contingences socio-politico économiques, la France, qui en reste le premier partenaire, aura à moduler sa vision et ses approches à l’égard d’un pays avec lequel elle partage une multitude d’intérêts.
Berkaine Kamelia