La scène médiatique consigne, curieusement, une véritable campagne en faveur de Mourad Oulmi, puissant patron du Groupe Sovac, incarcéré depuis juin de l’année passé, dans le cadre de l’affaire éponyme et dont le procès se déroule actuellement au tribunal de Sid M’Hamed, à Alger.
En effet, maints médias entre presse écrite et électronique donnent l’impression de devenir une caisse de résonnance soutenue pour la défense d’Oulmi, dans un fait qui constitue, à priori, une flagrante méprise, si ce n’est pas une violation, des règles de déontologie du journalisme, nonobstant une volonté, par ailleurs illégale d’interférer dans des affaires pendantes en justice.
Ainsi, sont reprises en grosses manchettes, tantôt des déclarations tonitruantes du collectif d’avocats du patron de Sovac et tantôt des actions des employés de la société, observation des sit- in de protestation contre le jugement de leur employeur.
Une telle dérive médiatique semble d’autant incompréhensible que Mourad Oulmi ne se trouve pas le seul homme d’affaire éclaboussé par des scandales de corruption, d’indus avantages et de blanchiment d’argent autant que les Mahiedine Tahkout et autre Ali Haddad, pour ne citer qu’eux, n’ont pas suscité un tel intérêt, enveloppé de messages subliminaux, de ces même médias. Un lobby médiatique s’est-il subrepticement constitué en faveur de Mourad Oulmi ?
Azzouz Kafi