L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a affirmé, lundi, que « le peuple sahraoui poursuivra la lutte armée jusqu’à l’obtention de garanties et de mesures opérationnelles pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination », relevant « les pertes importantes subies par le Maroc depuis le déclenchement de la guerre ».
« Les opérations militaires lancées par l’armée sahraouie contre les positions de l’occupation marocaine en réponse à l’agression militaire du 13 novembre ont causé des pertes importantes à l’ennemi qui refuse de les révéler », a fait savoir M. Taleb Omar lors d’un sit-in de solidarité observé par le parti du Front de libération nationale (FLN) au niveau de son siège.
Et d’ajouter: » les militaires marocains, qui se cachent dans les tranchées et refusent de faire face aux soldats de l’armée sahraouie, sont sous une pression terrible en raison des attaques contre leurs positions », soulignant que « les autorités d’occupation menacent les familles marocaines pour ne pas déclarer leurs morts, sous prétexte d’un secret d’Etat ».
Affirmant que « la lutte armée se poursuivra jusqu’à la présentation de mesures opérationnelles pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination », le membre du secrétariat national du Front Polisario a fait savoir que « le Maroc tente d’esquiver à l’organisation d’un référendum car conscient que le peuple sahraoui choisira l’indépendance ».
Pour l’ambassadeur sahraoui, « le peuple sahraoui n’est pas partisan de la guerre mais il ne croit plus aux promesses si ce n’est du concret », appelant à « l’annulation de toutes les démarches de l’occupation marocaine pour repartir sur de bonnes bases et accorder au peuple sahraoui son droit à l’autodétermination ».
Le responsable sahraoui a évoqué les violations marocaines des lois internationales et des droits de l’homme dans l’ensemble des villes sahraouies depuis 1991, soulignant que « le Maroc agit dans les territoires occupés comme s’il avait gagné la bataille au point de procéder à l’ouverture de consulats », alors que cela est contraire au droit international.
« Le retour à la lutte armée était inéluctable après que les espoirs fondés sur les Nations Unies et la MINURSO se sont envolés après 29 ans d’attente », a-t-il dit, ajoutant que « tous les indices affirment que ni l’ONU ni la MINURSO ne sont sincères à appliquer le véritable plan de paix, et le Maroc n’a aucune volonté de corriger le processus ».
Il a, à ce propos, mis l’accent sur « le refus du peuple sahraoui de la proposition d’autonomie du territoire mais il est déterminé pour l’indépendance à tout prix » car la victoire est tributaire de la volonté et non pas la force des armes, fustigeant « la politique du fait accompli adoptée par le Maroc et la loi du plus fort qu’il tente d’imposer ».
Le diplomate sahraoui a relevé l’élan de solidarité des différentes régions du monde, dont « la France non officielle », mettant en avant la détermination de la communauté sahraouie à rejoindre les champs de bataille pour recouvrer l’indépendance.
Il a appelé les Nations Unies à assumer ses responsabilités et la MINURSO à organiser un référendum libre et transparent, au lieu de parrainer les intérêts marocains dans la région ».
R. I.