Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi a salué, jeudi à Alger, les réalisations de l’Agence « AADL » dans le domaine de l’habitat, précisant que plus de 80% des 560.000 logements réalisés au titre de cette formule ont été distribués.
Lors d’une plénière à l’APN consacrée aux questions orales et présidée par Ahcene Hani, vice-président, en présence de la ministre des Relations avec le parlement, Basma Azouar et des membres du gouvernement, le ministre a indiqué que « l’AADL a réalisé 560.000 logements au niveau national dont 80 à 85 % ont été distribués ».
Relevant que la durée de réalisation est maitrisée, le ministre a rassuré les souscripteurs AADL orientés vers les différents sites que ses services ministériels œuvrent avec les différents services concernés à assurer toutes les structures nécessaires aux bénéficiaires.
En réponse à une question de la députée Leila Lyazidi (Front El Moustakbal) sur les normes adoptées par l’AADL pour l’orientation de ses souscripteurs, M. Belaribi a expliqué que l’opération d’orientation était « automatiquement » et qu’elle n’était pas « avec la facilité que l’on peut imaginer au vu de la multitude des sites et des choix ».
Après avoir détaillé les différentes normes suivies, telles que le taux d’avancement des travaux, le choix du site par le souscripteur et sa situation familiale ainsi que son dossier médical, le ministre a rassuré les souscripteurs orientés vers des sites qu’ils refusent, à l’instar de « la cité Haouch Errih » dans la wilaya de Blida.
M. Belaribi a précisé, à ce sujet, qu’il s’agit « d’un pôle urbain comportant près de 10.000 logements et toutes les structures nécessaires y seront installées à l’instar des autres pôles ».
A une question du député Djamel Ouzaghla (Indépendants) sur la révision des règles fixant l’octroi du logement public locatif (LPL) notamment la condition du revenu des ménages fixé à 24.000 DA, le ministre a affirmé que la révision de ces règles s’inscrit dans le cadre « du décret exécutif qui est en cours d’adoption définitive et de publication prochainement ».
Il a, cependant, précisé que la révision concerne le volet relatif à la distribution et que l’augmentation du seuil maximum du revenu familial (24.000 DA) « n’est pas à l’ordre du jour actuellement », évoquant en revanche « la possibilité d’étudier cette proposition à l’avenir selon les mutations socioéconomiques ».
A une question du député du Mouvement El-Bina, Rabeh Djeddou, sur la possibilité de revoir les dispositions de l’article 32 du décret exécutif N15-19 du 25 janvier 2015 fixant les modalités d’instruction et de délivrance des actes d’urbanisme, qui stipule que « le certificat de viabilité ne peut être délivré que si tous les réseaux de distribution interne liés à l’aménagement, ont été achevés avec l’espace public et tous les aménagements extérieurs », le ministre a précisé que ce décret « est intervenu pour mettre fin à une situation chaotique qui prévalait ».
Répondant à une question du député du Front El-Moustakbal, Belkacem Messandi, sur les mesures prises pour fournir des quotas de logements, y compris sociaux, au profit de la wilaya de Tébessa, le ministre a indiqué que la wilaya avait bénéficié, au titre du quinquennat en cours, d’un programme de logement de plus de 25.000 unités de logements, dont plus de 12.000 achevés.
« A la fin 2022, un total de 370.000 aides rurales au niveau national n’ont pas été distribuées sur les citoyens pour diverses raisons », a-t-il rappelé, ajoutant que son département ministériel « est en passe de revoir la formule du logement rural pour sa numérisation et sa centralisation auprès du directeur de l’habitat ».
Le décret relatif à la nouvelle formule, poursuit-il, « est en cours d’étude au niveau du Secrétariat général du Gouvernement (SGG) », faisant état de l’adoption d’une « nouvelle vision » du logement rural qui concerne principalement la distribution des aides sur les citoyens.
Répondant à une question du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Salim Tebbou, sur « le retard accusé dans la réalisation des projets du logement promotionnel aidé (LPA) dans la wilaya de Jijel », M. Belaribi a indiqué que ce retard était dû à plusieurs raisons, dont notamment « l’incapacité et le non-respect par certains promoteurs immobiliers de leurs engagements », rappelant « les difficultés auxquelles se heurte cette formule en général ».
R. N.