Récurrence. L’agitation semble devenir une seconde nature dans l’environnement de la JS Kabylie, club phare du pays, s’il s’en trouve.
Dans un passé récent encore, feu Mohand Cherif Hannachi, en dépit de deux décennies de loyaux services, quoiqu’on le dise, et une multitude de sacres sportifs, essuyait de façon épisodiques des déferlements de contestations, ne reposant à priori sur aucune logique, si ce n’est celle nourrie par des esprits aux desseins occultes.
Son successeur, Cherif Mellal, n’en même pas large sur ce plan, non plus. Essuyant quelques tempêtes passagères depuis son intronisation à la tête du club, il y a près de trois ans, il fait face actuellement à une cabale en règle, avec en toile de fond la déstabilisation de l’équipe fanion de Kabylie.
Cette campagne de dénigrement brutale a été dangereusement orchestrée par des agitateurs de l’ombre qui ont recouru à la désinformation et l’intox primaires, grâce hélas, à la bienveillance de médias férus de sensationnel au détriment de l’éthique et de la déontologie professionnelle.
Sinon, comment interpréter l’annonce, de façon officielle, de la destitution de la direction légitime actuelle alors que cette dernière vaquait tranquillement à ses affaires.
Il est vrai que les Jaunes et verts ont quelque peu cafouillé à l’entame de la saison, notamment à la maison, mais les Canaris ont amorcé un redressement salutaire, se permettant le luxe de ramener des victoires de l’extérieur, signe d’une trajectoire désormais fiable et viable.
Alors, le fait de tenter une manifestation de rue au moment même où le onze kabyle signait un succès à Tlemcen, lors de la dernière journée en date, voilà qui lève bien des interrogations, aussi bien sur l’identification des contempteurs de l’ombre que sur leurs réelles motivations.
Dans des confidences sur une vidéo virale retentissante, ce grand Monsieur du football national qu’est Noureddine Saâdi, un habitué de la barre technique de la JSK, a évoqué au mieux des ‘’parkingueurs’’, au pire des ‘’voyous’’, rompus à la besogne d’interférer dans les affaires du club, du domaine technique jusqu’ à tenter de recruter des joueurs !
Qu’on se le dise, de tels épiphénomènes ne sont pas de l’apanage de la seule JSK et l’on se souvient que cette autre figure emblématique du football national, en l’occurrence Abdelkader Drif, quittait le navire du MC Alger, à la fin des années 90, non sans faire ce constat accablant : «la rue gère, désormais le football». Près de 02 décennies, il reste de brûlante actualité.
Mais qu’est ce qui fait donc courir la rue ? Initiés et profanes mettent le doigt sur l’esprit rentier et l’opportunisme, sous différentes formes, qui y prévalent.
S’agissant précisément de la JSK, il est gros à parier que l’imminence de la réception du nouveau stade, doté d’attenances commerciales, fait saliver nombre de pontes, végétant dans le giron du club.
Habitués à manipuler des fortunes, ils pourraient n’avoir aucune peine à le faire avec des foules (lucrativement?) chauffés à blanc !
Azzouz Koufi