C’était dans l’air du temps ! Le Maroc vient de normaliser ses relations avec Israël. Et c’est Donald Trump, le président le plus fou, y compris pour les Américains eux-mêmes, qui l’a annoncé, pince- sans- rire, sur… son compte Twitter!
Dans la foulée, le Président US sortant, qui s’ingénie à un putsch institutionnel dans son pays, ne s’est pas gêné de décréter la marocanité du Sahara occidental. La face visible de l’iceberg dans la félonie du Makhzen, le tweet
trumpiste ne pouvant résister à la force du droit.
Un état de fait qui cache la partie immergée d’une démarche qui tend à fouler au pied les droits sahraouis et palestiniens.
Mais pas que.
Car, surtout, le Maroc peut déployer, à présent, l’épouvantail sioniste aux frontières de l’irascible voisin de l’Est, l’Algérie.
Et c’est le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, qui le souligne ce samedi, en marge de la célébration des manifestations du 11 décembre 1961.
«Il y a une volonté réelle qui ne fait plus de doute, de l’arrivée à nos frontières de l’entité israélienne» a-t-il tonné sans ambages, notant que «L’Algérie est ciblée à travers des opérations militaires à nos frontières, de par les guerres qui s’y déroulent».
Dans une posture de veuve éplorée, le Maroc fait allégeance à Israël dans le dessein inavoué de mâter le voisin gênant et, par ailleurs, cauchemar indélébile de Tel- Aviv, l’Algérie, peuple et dirigeants, restant le seul rempart hostile au sionisme.
Pourtant et en dépit du silence assourdissant, complicité serait plus juste, des Arabes et de l’UA, des voix autorisées sont montées au créneau pour mettre à bas, en filigrane, les visées marocaines.
Dans ce contexte, il est significatif de surligner la position de l’ancien secrétaire d’Etat américain et émissaire de l’ONU pour le Sahara Occidental en 2004, James Baker qui retient que ce nouveau deal maroco- israélien, constitue «un compromis cynique sacrifié le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination».
Plus explicite, tu meurs !
Azouz Kafi