Impétueux et fougueux footballeur dans les années 70, Moh Cherif Hannachi a marqué encore plus le football national, voire continental, en tant que chairman de l’un des plus prestigieux clubs d’Algérie, la JS Kabylie, dont il est arrivé à faire une véritable référence intra muros.
Bon sang ne saurait mentir et son long règne à la tête des Canaris, de 1993 à 2017 renseigne assez sur la sagacité de l’homme que liait une relation quasi fusionnelle avec le football.
24 ans, toute une vie, parsemés de titres et de gloire, suppose une totale connaissance des méandres d’une discipline réputée pour bouffer, en un rien de temps, la tête de ceux qui n’en contrôlent pas et les rouages et surtout les coulisses.
Et oui, Hannachi en possédait la science infuse, couvant son club et le plaçant toujours au dessus de toutes les contingences, plus extra sportives eu égard aux particularités du club-phare de la Kabylie.
Et oui, Moh Cherif Hannachi est ce personnage qu’on peut aimer ou non mais le plus virulent de ses détracteurs ne peut qu’abdiquer devant les lettres de noblesse de celui qui sera immanquablement le doyen des présidents de club.
Ecouté, concerté, respecté, sa parole est toujours passée pour ‘’un avis autorisé’’.
L’on comprend qu’aujourd’hui, ses pairs d’hier, ses entraineurs, ses joueurs, ses amis tout simplement, perdent le mot juste pour lui rendre hommage.
C’est que tout d’un coup, tout un chacun réalise, l’immensité de l’homme qui a tiré sa révérence aujourd’hui. Et les controverses nées autour de lui de son vivant font déjà le lit aux regrets de ceux, iconoclastes, qui ont tardé à voir ses qualités innombrables.
Les nombreux trophées des titres de champion et de coupe d’Algérie, les titres continentaux, eux, ont gravé son nom sur le socle de l’histoire de la balle ronde.
A.K.
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