Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, Joe Biden, continuait vendredi de rafler les voix dans les Etats-clés restant face à son rival républicain, Donald Trump, qui conteste les résultats et croie encore en ses chances d’obtenir un second mandat à la Maison Blanche. Joe Biden, qui a remporté jusqu’ici 264 grands électeurs contre 214 pour le candidat républicain, a pu inverser la tendance dans l’Etat-clé de Géorgie (16 grands électeurs) en devançant son concurrent de 917 voix, selon les derniers résultats du décompte des voix.
La Géorgie est parmi les derniers Etats où le décompte des voix se poursuit trois jours après le scrutin de 3 novembre. Le candidat démocrate a aussi une avance de plus de 11000 voix au Nevada, l’autre grand Etat-clé (6 grands électeurs) après que 89% des votes attendus ont été comptés.
L’ancien vice président sous Barack Obama a pu aussi réduire l’avance de Donald Trump en Pennsylvanie, un Etat aux 20 grands électeurs, en la ramenant à moins de 20 000 voix lors du décompte des bulletins de vote par correspondance.
En Pennsylvanie, environ 94% des votes ont été comptabilisés, rapportent les médias américains. Dans l’Etat d’Arizona comptabilisant 11 grands électeurs, Joe Biden y enregistre 50,3% des suffrages, contre 48,3% pour Donald Trump, soit un écart de 58.000 voix, selon un décompte partiel de 86% des bulletins. En Caroline du Nord (15 grands électeurs), le candidat démocrate a réussi à réduire aussi l’écart avec son rival républicain à quelque 77.000 suffrages seulement, et ce, après que 95% des votes ont été comptabilisés dans cet Etat du sud-est des Etats-Unis. Le 46ème président des Etats-Unis aura besoin de 270 grands électeurs pour assurer une accession d’office à la Maison Blanche.
Trump conteste et croie encore en ses chances de remporter la présidentielle
Malgré l’écart des voix qui le sépare de son rival démocrate, le candidat républicain, Donald Trump se dit toujours en mesure de remporter la présidentielle, accusant « les démocrates de lui voler l’élection ».
« Si vous comptez les votes légaux, je gagne facilement. Si vous comptez les votes illégaux, ils peuvent essayer de nous voler l’élection », a dit le président américain lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, après s’être déjà déclaré vainqueur dans la nuit de mardi à mercredi.
Et d’enchaîner « malgré l’interférence, jamais vue dans une élection, des grands médias, du monde des affaires et des géants de la tech, nous avons gagné avec des scores historiques et les sondeurs se sont délibérément trompés », a-t-il poursuivi. « Il n’y a pas eu la vague bleue (la couleur du parti démocrate) annoncée », a-t-il ajouté.
Donald Trump, qui menace de recourir au cas où il sera vaincu à la Cour suprême, a déposé jeudi un recours en justice pour arrêter l’opération de dépouillement dans l’Etat de Pennsylvanie. Le candidat républicain dénonce notamment le comptage des votes envoyés par correspondance.
« Hier soir j’avais une bonne avance, dans de nombreux Etats-clés .Puis, un par un, ils ont commencé à disparaître magiquement avec l’apparition et le comptage de bulletins surprise », a-t-il indiqué.
L’attitude du président sortant a été dénoncée violemment par le camp démocrate, la qualifiant de « scandale ». Donald Trump a été critiquée aussi par des sénateurs républicains lui reprochant « son manque de retenue et sa colère excessive ».
L’issue de la présidentielle américaine est toujours suspendue à quelques Etats-clés où le dépouillement n’est pas achevé, et la course trop serrée pour déclarer un vainqueur de ce rendez-vous électoral marqué par la pandémie de coronavirus qui a durement aff ecté le système sanitaire et l’économie des Etats-Unis.
R. I.