Le wali d’Alger, Youcef Chorfa a affirmé lundi que la vente des sacrifices n’a pas été interdite à travers la wilaya, dans la mesure où il s’agit plutôt d’organiser et de contrôler les points de vente dans un souci de préservation de la santé des citoyens de la propagation du coronavirus.
A l’approche de l’Aïd El Adha, prévu à la fin du mois courant, les services de la wilaya d’Alger ont ordonné l’interdiction de la vente des sacrifices dans les points de vente non autorisés, ce qui ne signifie nullement «interdire la vente des sacrifices mais plutôt organiser les méthodes de vente suivant les mesures de prévention contre la propagation du coronavirus», a déclaré le wali à la chaine III de la radio nationale.
Ces dernières semaines, la wilaya d’Alger a enregistré «l’entrée de centaines de camions de transport du bétail non soumis au contrôle vétérinaire», ce qui constitue, a-t-il dit, un risque pour la santé publique particulièrement en cette conjoncture de pandémie. Le responsable a mis l’accent sur l’importance de la société civile et des associations dans la t ransmission de l’information aux citoyens, aussi bien dans les quartiers, les haouchs ou les agglomérations.
Les associations sont «la clé pour solutionner le problème de conscience chez les Algériens», notamment pour ce qui est du respect du port du masque de protection et de la distanciation sociale dans les espaces publics.
Depuis le début de la propagation du virus, la wilaya d’Alger a distribué plus de 1,3 millions de masques de protection et est prête à en distribuer davantage. A ce propos, il a ajouté que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire avait appelé, récemment, à la formation d’associations de quartier et à la facilitation des procédures administratives au profit de ceux désirant organiser leur activité relative à l’intérêt général.
Le même responsable est également revenu dans son entretien, sur un ensemble de points relatifs aux moyens de la wilaya d’Alger dans la lutte contre l’épidémie, dont la mobilisation de «plus de 13 services spécialisés dédiés au traitement des patients Covid-19, dotés de plus de 700 lits».
La wilaya peut, souligne le wali, «mobiliser 1.000 autres lits en exploitant des hôtels pour faire face à la demande des hôpitaux, en sus de l’ensemble des respirateurs artificiels au niveau de ces établis sements». Le Premier responsable de la wilaya a fait également savoir qu’actuellement, 917 patients atteints de la Covid-19 sont pris en charge et traités à domicile, en vue d’assurer un bon suivi sanitaire.
Il a annoncé, en outre, que tous les équipements médicaux et équipements de protection individuelle (EPI) seront fournis au profit de 13 établissement hospitaliers dans la capitale, dont 5 Etablissements hospitalo-universitaires (Mustapha Pacha, Nafissa Hamoud ex-Parnet, Issaad Hassani de Beni Messous, l’hôpital de Douera et l’hôpital Lamine Debaghine de Bab el Oued), ainsi que des établissements hospitaliers spécialisés ( El Kettar et Zemirli) et les services spécialisés dans le traitement des cas de Coronavirus.
R. N.