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Les Algériens pris entre le confinement et la canicule : des vacances en vase clos

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Après plus de quatre mois de confinement et de hantise de coronavirus qui ont mis à rude épreuve les nerfs et le mental des larges couches de la société, l’été particulièrement chaud, voire caniculaire en rajoute une louche.
A plus forte raison que l’épidémie du Covid-19, et après une éphémère accalmie, tend à reprendre du poil de la bête, notamment dans certaines wilayas du pays à forte densité où les autorités ont dû reprendre le bâton du confinement resserré, à nouveau.
Dans le meilleur des cas, avant la pandémie, les algériens avaient la latitude d’emprunter la porte de l’Est, menant vers l’éden de la Tunisie, quand d’autres prenaient d’assaut l’espace Schengen ; spécialement la France et l’Espagne.
Les gros des troupes se rabattaient sur le tourisme local et ses mille kilomètres de côtes ou la villégiature en montagne.
Sur ce plan, et si la Tunisie, qui a réussi avec plus ou moins de bonheur à contenir la pandémie, a autorisé la réouverture de ses frontières pour relancer son secteur providentiel du tourisme, elle aura tout autant surpris avec sa décision d’en exclure les visiteurs nationaux au rendez-vous, par millions, chaque année. Partant du postulat que chaque touriste du monde reste un potentiel porteur du virus, l’on s’explique mal cet aspect discriminatoire de la décision tunisienne, sauf à faire quelques lectures éminemment politiques.
Dans le même sillage, la France a également pris le soin d’introduire l’Algérie dans sa short- list des pays autorisés à bénéficier de l’ouverture de ses frontières, prenant en considération le flux très fort des passagers en raison de la présence importante de la diaspora algérienne dans l’Hexagone et des échanges multiformes entre les deux pays.
Une invite retoquée par les autorités d’Alger qui ont opté pour le maintien des frontières du pays.
Ainsi, et les soupapes sous haute pression, la population voit sa marge de manoeuvre réduite à néant.
D’ores et déjà des appréhensions avérées naissent autour d’une reprise sociale que la algériens seront appelés à entreprendre à la hussarde et sans souffler.
Si toutes les dispositions de prévention et de lutte contre la propagation de la Covid-19, obéissent, dans le fond à un certain bien fondé, il reste que dans la forme, bien des observateurs s’inquiètent des retombées de mesures qui pèsent de plus en plus sur le mental d’une société à la réaction fondamentalement épidémique.

Azzouz K.

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