Le compositeur italien Ennio Morricone, auteur, notamment de la bande originale du long métrage, «La Bataille d’Alger» réalisé par son compatriote Gillo Pontecorvo, est décédé à Rome dans la nuit de dimanche à lundi, à l’âge 91 ans, indiquent les médias italiens.
Ennio Morricone, resté «pleinement lucide et d’une grande dignité jusqu’au dernier moment», est décédé dans une clinique de la capitale italienne où il était hospitalisé à la suite d’une chute ayant provoqué une fracture du fémur, selon la même source. Réputé dans le monde entier pour ses musiques de films, le célèbre compositeur a créé plus de 500 musiques pour le cinéma, avec des mélodies aussi légendaires que celle des films, «Le bon, la brute et le truand» et «La Bataille d’Alger», sortis en 1966.
Le long métrage, «La bataille d’Alger» parfaitement traduit sur les partitions du «maestro» italien, aura été une de ses plus grandes sources d’inspiration qui auront permis à son génie de restituer, par le son, les situations de reconstitution du climat de psychose et de troubles qu’a connu la capitale Alger en 1957 suite au soulèvement de la population algérienne ordonné alors, par le Front de Libération National (FLN) contre le pouvoir colonial français.
Le film retrace principalement l’histoire du martyr Ali la Pointe et les militants du FLN, en lutte pour le contrôle du quartier de la Casbah à Alger.
Né le 10 novembre 1928 à Rome, Ennio Morricone, commence dès l’âge de six ans, à composer pour s’inscrire quatre ans plus tard au cours de trompette de la prestigieuse Académie nationale Sainte-Cécile à Rome. Il étudie également la composition, l’orchestration, l’orgue, s’initie à la musique sérielle, pour débuter plus tard avec la musique «sérieuse» et commencer en 1961 à l’âge de 33 ans, au cinéma avec «Mission ultra-secrète» de Luciano Salce.
La célébrité arrive avec «Pour une poignée de dollars» (1964) de Sergio Leone. Sa collaboration fructueuse avec le maître du western spaghetti lui apporte une réputation internationale. Mais Morricone ne se cantonne pas au western.
Ce Romain, lauréat d’un Oscar en 2016, compose des bandes originales pour des films d’époque comme «1900» ou «Vatel», des comédies telles que «La cage aux folles» et met en musique des films engagés: «Sacco et Vanzetti» («Here’s to You» chanté par Joan Baez), ou «La classe ouvrière va au paradis».
R. C.