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Football : Le président de la FAF lâche ses vérités

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Pas de second mandat à la tête de la FAF

Sur les ondes de la radio nationale, le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheireddine Zetchi, a exprimé vendredi de nouveau sa décision de ne pas briguer un deuxième mandat à la tête de l’instance fédérale, qui arrive à terme en 2021.

« Je tiens toujours à ma décision prise initialement, qui est celle de ne pas briguer un deuxième mandat à la tête de la FAF. Je rassure tout le monde, que je vais continuer à travailler avec la même volonté dans l’intérêt du football national », a-t-il indiqué. Zetchi, élu à la tête de la FAF en mars 2017 en remplacement de Mohamed Raouraoua, avait déjà exprimé son désir de ne pas briguer un deuxième mandat, dans une intervention aux médias en novembre 2019.

« L’année 2019 a été exceptionnelle pour le football algérien, à tous les niveaux. Même en termes de résultats, nous avons largement dépassé nos prévisions. Ce qui est très encourageant, mais je ne compte pas briguer un autre mandat pour autant. Je pense laisser la place à quelqu’un d’autre, avec l’espoir qu’il réussisse à aller encore plus loin », avait-il déclaré.

Zetchi s’était engagé par la même occasion à « bien préparer le terrain » à son éventuel successeur, tout en restant à la disposition du football national, auquel il continuera à apporter l’aide nécessaire.

Enregistrement sonore :  » Laissons la justice faire son travail »
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi s’est exprimé vendredi sur l’affaire de l’enregistrement sonore, ayant impliqué le directeur général de l’ES Sétif, Fahd Halfaia et le manager de joueurs Nassim Saâdaoui, mis sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

« L’affaire est entre les mains de la justice, nous avons toujours dénoncé ce genre de dérives. Laissons la justice faire son travail. Nous allons attendre le verdict, pour permettre ensuite à la commission d’éthique de se prononcer sur cette affaire et éventuellement punir les fautifs « , a-t-il déclaré sur les ondes de la radio nationale.

Halfaia est accusé de corruption en vue d’arranger des matchs de football, alors que Saâdaoui est poursuivi pour corruption en vue d’influencer le résultat d’un match, diffamation, atteinte à la vie privée d’autrui, ainsi qu’enregistrement d’appels téléphoniques sans consentement. Selon le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, les deux accusés encourent une peine allant de 2 à 10 ans d’emprisonnement.

Lors d’un point de presse, il a également indiqué que l’expertise de l’enregistrement a montré qu’il s’agit bien des voix des accusés et que ce n’était pas un montage. La comparution des différentes parties liées à cette affaire fait suite à la plainte contre X déposée par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS).

«La FAF n’entrera jamais dans un conflit avec le MJS»
Le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi, a refusé vendredi de polémiquer, en déclarant que l’instance fédérale n’entrait  » jamais » en conflit avec le ministère de la Jeunesse et des Sports qui a interdit récemment dans une circulaire tout changement interne au niveau des fédérations sportive à l’approche des élections.

« Cette action qui concerne la mise en conformité des statuts avait commencé il y’a dix mois sur demande de la Fédération internationale (Fifa). Ces amendements ont débuté donc depuis longtemps, pour mettre les choses dans leur contexte. Je suis sidéré de voir des gens parler du fond. La FAF n’entrera jamais dans un conflit avec le MJS, les intérêts doivent primer : rechercher le point d’intersection dans l’intérêt du football national », a affirmé Zetchi sur les ondes de la radio nationale.

Dans une circulaire adressée aux fédérations sportives le 8 juin, le MJS a indiqué qu’il était « formellement interdit de procéder à la moindre modification dans leurs règlements intérieurs à l’approche des assemblées générales électives ».

Outre les règlements intérieurs, le MJS a formellement interdit aux fédérations de « modifier leurs systèmes de compétition, leurs règlements disciplinaires », ou même de « changer de poste aux cadres techniques » activant en leur sein. Un nouveau système de compétition, dont la FAF a déjà validé le principe, en vue de la saison 2020-2021.

« Nous avons été destinataire de cette circulaire à l’instar de toutes les fédérations. Nous avons cette capacité à trouver des solutions. Nous tenons à éclairer l’opinion que ces statuts tendent à projeter le football national vers le futur. Je tiens à signaler que cette circulaire n’a pas d’effet rétroactif, donc le système de compétition, approuvé déjà par les membres de l’AG, sera maintenu », a-t-il ajouté.

Avant d’enchaîner : « Depuis notre arrivée à la FAF, nous avons toujours entretenu de bonnes relations avec toutes les institutions de l’Etat, dont le MJS, il existe des relations cordiales. Ceci, ne nous empêche pas de discuter sur les statuts et la reprise du championnat, à partir de là, je rassure en tant que premier responsable du football que les relations sont bonnes avec le MJS et le seront toujours « .

Tout en dénonçant  » une cabale », le président de la FAF a démenti toute intention d’exclure les membres de la glorieuse équipe du Front de libération nationale (FLN) de l’assemblée générale, évoquant notamment « un grand mensonge ».  » Il s’agit d’une véritable cabale qui s’est déchaînée depuis quelques mois, il est important dans les moments stratégique de dénoncer, c’est une volonté claire de déstabiliser la FAF.

Je dénonce ceux qui ont choisi d’instrumentaliser le football, les attaques contre la FAF et ma personne avaient commencé au début de mon mandat. Fort heureusement, ils ne sont pas nombreux. Dire que l’équipe du FLN est exclue de l’AG relève de la honte. Je ne demande à personne de me soutenir, mais d’être derrière la FAF qui représente l’Algérie. Comment peut-on rapporter un mensonge aussi grand comme l’exclusion de l’équipe du FLN, dont les membres (8) sont individuellement membres de l’AG avec droit de vote », a-t-il souligné.

Zetchi a tenu à faire la lumière sur les principaux statuts, ces derniers seront exposés aux membres de l’assemblée générale pour amendement, lors d’une session extraordinaire (AGEx).  » Pourquoi les joueurs actifs ne sont pas représentés au sein de l’AG ?, pourquoi nous n’avons pas permis aux joueurs de créer leur syndicat ?, ce volet existe dans les nouveaux statuts. Il y a aussi la séparation des pouvoirs : remettre le pouvoir législative à l’AG, et le pouvoir exécutif à la FAF, ce qui n’était pas le cas auparavant, il s’agit d’une réparation de fond.

Il y a aussi l’indépendance des commissions juridictionnelles, qui doivent être élues par l’AG, et non pas désignées. Limiter l’âge du président à 70 ans est proposé sans aucune arrière-pensée. La imitation des mandats est un principe qui existe déjà même au niveau de la Fifa, dans l’objectif d’instaurer l’alternance. Ce sont des principes fondamentaux qui ont été apportés aux statuts ». Enfin, Zetchi s’est dit engagé à travailler en  » symbiose » avec le département ministériel, dans » l’intérêt du football national ».

« Nous avons cette conviction avec le MJS, d’être toujours en partenariat et en symbiose dans l’intérêt de notre football. Cet amendement des statuts n’est pas une décision du BF, il y’aura une AGEx pour amender ou non ces statuts, qui sont conformes à la loi algérienne. Nous sommes dans une démarche institutionnelle, dans le strict respect de la loi de la République », a-t-il conclu.

Zetchi plaide pour la reprise de la compétition
Le président de la FAF, a réitéré vendredi « la volonté de l’instance fédérale et des Ligues régionales « , à poursuivre les différents championnats, suspendus depuis mi-mars en raison de la pandémie de nouveau coronavirus (COVID-19).

« Depuis le début de la crise, nous avons mis en stand-by les différents championnats, qui s’imposait d’ailleurs à travers le monde entier. Nous avons suivi avec rigueur les événements. Au vu de la gravité de la situation, nous avons été en contact permanent avec le MJS. La volonté de la FAF et des ligues est de reprendre la compétition, mais nous sommes conscients de l’intérêt suprême de notre pays « , a déclaré Zetchi sur les ondes de la radio nationale.

La saison footballistique 2019-2020, suspendue depuis le 16 mars en raison du COVID-19, reprendrait ses droits après « la levée du confinement et autorisation de rassemblements », comme décidé lors de la récente réunion du Bureau exécutif de la Fédération algérienne (FAF). « Si le championnat viendrait à être suspendu définitivement, nous allons nous adapter. Si nous devons arrêter cet exercice, il va bien falloir entamer un jour ce championnat.

Tous les aspects sanitaires doivent être pris en considération. Notre idée est de faire en sorte de terminer la saison 2019-2020, qui sera une préparation en vue du prochain exercice. Un arrêt actif en quelque sorte », a-t-il expliqué.

Appelé à commenter la réunion tenue jeudi à Oran entre la Ligue de football professionnel (LFP) et les clubs de l’Ouest pour aborder la suite à réserver à la saison, le président de la FAF a indiqué qu’il s’agissait d’une « nécessité » pour impliquer  » les acteurs » de football.  » Inviter les clubs est une nécessité, ce sont les acteurs. Ils ne pourront pas être exclus de cette démarche.

Comme je l’ai dit auparavant, la responsabilité de la FAF et des ligues est de poursuivre la compétition, qui reste une volonté réelle. Je suis partisan de défendre l’intérêt du jeu », a-t-il conclu. La FAF a remis, lundi dernier, au ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) le document portant « Mesures envisagées pour la remise du jeu », en relation avec la pandémie de COVID-19.
R. S.

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