Frappé de plein fouet par les répercussions charriées par la pandémie de coronavirus, le secteur du transport aérien en Afrique, affiche, aujourd’hui, un profil des plus bas.
Ses activités dédiées essentiellement à la circulation et le flux des personnes et des biens ont été bridées par la fermeture systématique, seul moyen potentiel d’endiguer la pandémie, des frontières extra et intra muros.
Pour l’ African Airlines Association (AFRAA), le constat est sans appel, qui pointe, dans une analyse éditée récemment, une perte globale «sévère» de 8,1 milliards USD pour l’année 2020, mettant en avant que si, en 2019, près de 6,7 milliards étaient enregistrées comme recettes, seulement 1,7 milliard de recettes étaient attendues du transport de passagers au titre de l’année en cours. Soit une baisse de 5 milliards USD.
L’AFRAA relève encore que les recettes sur le segment- passagers sont estimées à 4,53 milliards USD, contre 12,64 milliards en 2019, faisant remarquer que la reprise devrait commencer à partir du troisième trimestre de l’année en cours.
Dans le détail, le gendarme du ciel africain, a procédé à une évaluation individuelle des différentes grandes compagnies du content, sur la base de sièges disponibles retirés suite au Coronavirus, par mesure en ASK (unité de mesure standard dans le secteur aérien).
Sur cette liste, l’ Ethiopian Airlines tient la palme, ayant perdu une capacité de 3,8 milliards de sièges disponibles/km, alors que l’Algérie occupe la 6e place avec 900 millions ; après la South African Airways, avec -1,9 milliard d’ASK ; l’Egyptair avec -1,7 milliard ; Royal Air Maroc avec -1,6 milliard ; Kenya Airways avec -1,3 milliard.
En conclusion, l’AFRAA note que la capacité a baissé de 16,169 milliards de ASK en mai, soit 78,40% de réduction en glissement annuel.
Son étude, entreprise entre mi-avril et mi-mai, vise à identifier la réduction des revenus du trafic passagers, évaluée à près de 14 % pour le premier trimestre 2020 et de plus de 90 % pour le deuxième trimestre.
Dans ses projections, elle entrevoit une reprise progressive de l’activité sur la seconde moitié de 2020. Il s’agit d’environ 40 % du trafic réalisé au troisième trimestre 2019 qui devrait être assuré durant la même période.
Naoufel Bousshaki