Les prix du pétrole étaient proches de l’équilibre en cours de séance européenne lundi, après des chiffres encourageants en Chine et avant la possible avancée du prochain sommet de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).
Lundi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 37,88 dollars à Londres, en hausse de 0,11% par rapport à la clôture de vendredi.
A New York, le baril américain de WTI pour le mois de juillet lâchait quant à lui 0,59%, à 35,28 dollars. Jeffrey Halley, analyste, a mis en avant des données chinoises illustrant «une reprise de l’industrie manufacturière» qui contribue à la reprise de la consommation de pétrole, un facteur de soutien des prix.
L’activité manufacturière en Chine a en effet rebondi en mai grâce à la levée des restrictions due à l’épidémie de Covid-19, à 50,7 contre 49,4 en avril, selon le cabinet IHS Markit pour le groupe de médias Caixin. Mais l’analyste a également souligné le «nuage noir» que représente la prochaine réunion de l’Opep, qui «pourrait être avancée au 4 juin».
L’organisation, dont le prochain sommet est toujours officiellement prévu les 9 et 10 juin, n’a pas communiqué sur ce changement de calendrier. Les pays membres et leurs dix alliés via l’accord Opep+ doivent «discuter de la possibilité d’une prolongation des coupes de la production de brut», a complété Naeem Aslam.
Ces dernières se chiffrent pour les mois de mai et juin à 9,7 millions de barils par jour (mbj), auxquels viennent s’ajouter des coupes volontaires de plusieurs pays dont l’Arabie saoudite. «Cela pourrait suggérer un certain enthousiasme autour d’un maintien de ces coupes sur une plus longue période», a ajouté M. Wilson.
Les termes de l’accord décidé le 12 avril précisent que cette réduction doit passer à 7,7 mbj de juillet à décembre puis de 5,8 mbj de janvier prochain à avril 2022.
R. E.