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Pétrole : le Brent s’approche des 34 dollars

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Les prix du pétrole étaient en hausse lundi, aidés par une offre qui diminue alors que les perspectives côté demande s’améliorent, le Brent s’approchant des 34 dollars. Lundi matin à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 33,70 dollars, en hausse de 3,69%. Le baril américain de WTI pour livraison en juin grimpait de 5,30% à New York par rapport à la clôture de vendredi, à 30,99 dollars.

Il a franchi dès le début de séance le seuil symbolique des 30 dollars, une première depuis le 17 mars. La semaine passée, le Brent est monté de 5% et le WTI a décollé de 19%, après avoir déjà terminé en hausse les deux semaines précédentes. « La journée commence bien » pour le pétrole, a salué Naeem Aslam, analyste. « Les signes d’une reprise progressive de la demande soutiennent les prix du pétrole », a estimé Al Stanton, analyste, alors que de nombreux pays dans le monde poursuivent lundi leur déconfinement progressif.

« Le contrat WTI de juin expire mardi, et rien n’indique pour l’instant que les prix descendront en dessous de zéro cette semaine », a-t-il ajouté. Les cours du brut sont en convalescence depuis plusieurs semaines après l’épisode quasi-traumatique du passage en-dessous de zéro dollar du cours du WTI pour livraison en mai le 20 avril dernier, à la veille de sa date d’expiration.

Il s’agit d’un véritable « renversement de situation », selon Eugen Weinberg, analyste. Il voit dans la reprise des cours le signe « des importantes réductions de production mises en œuvre par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, et de la baisse (involontaire) de la production aux Etats-Unis, associées aux espoirs d’un retour prochain de la demande ».

L’organisation de l’Opep et ses principaux partenaires se sont accordés le 12 avril sur une réduction de leur production de 9,7 millions de baril par jour sur deux mois, une mesure exceptionnelle qui est entrée en vigueur le 1er mai. Depuis, l’Arabie saoudite, le Koweït et les Emirats arabes unis ont annoncé vouloir diminuer encore davantage leur production de brut, dans un contexte d’offre toujours excédentaire et de stockage proche de ses limites.
R. E.

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