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La chanteur Idir inhumé à Paris

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Le chanteur Idir, icône de la chanson algérienne d’expression kabyle, disparu le 2 mai, a été inhumé mercredi dans l’après-midi dans un cimetière parisien, a-t-on appris auprès de ses proches.

Idir a été mis en terre « dans la stricte intimité familiale » compte tenu des contraintes liées à la lutte contre la propagation du coronavirus, précisent ces proches.

La disparition de cette légende de la musique algérienne à l’âge de 71 ans avait suscité l’émoi des personnalités publiques et des milliers de fans tant en Algérie qu’à l’étranger.

Dans un message de condoléances, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait regretté la perte d’une « icône de l’art algérien », alors plusieurs personnalités politiques algériennes et étrangères ont rendu hommage à l’artiste.

La famille artistique, et notamment musicale, a également exprimé sa tristesse devant cette immense perte alors que les hommages de fans du chanteur pleuvaient sur les réseaux sociaux. Né en 1949 à Tizi-Ouzou, Idir, Hamid Cheriet de son vrai nom, s’est produit sur de nombreuses scènes internationales. Il s’est associé dans son dernier album « Ici et ailleurs », sorti en 2017, à des chanteurs français de renom comme Charles Aznavour, Francis Cabrel ou encore Bernard Lavilliers.

Comptant à son actif une dizaine d’albums, Idir a été très vite propulsé sous les projecteurs de la célébrité dans les années 1970 avec « A Vava Inouva », un tube planétaire, diffusé dans pas moins de 77 pays et traduit dans une vingtaine de langues.

Quoique réservé, l’artiste , aimait partager avec d’autres chanteurs son espace d’expression. « Zwits Rwits » avec Khaled, devenue « El harba win » dans une reprise par le « king » du rai, « Azwaw », un autre de ses succès chanté avec Cheb Mami et « Lefhama », ou « Ttighri bwegdud » (l’appel du peuple). Cette chanson engagée Idir l’exécutera dans un beau trio avec Amazigh Kateb et l’étoile montante de la chanson kabyle, Rezki Ouali.

En près de 50 ans de carrière, Idir aura réussi le pari d’un parcours artistique régulier, au service du patrimoine culturel algérien, faisant vivre une fois de plus sa langue maternelle dans son dernier opus « Ici et Ailleurs », réalisé avec de grands noms de la chanson française.

En 2018 le chanteur a retrouvé son public après une absence de près de 40 ans à la faveur de deux grands concerts animés à Alger avec une trentaine de musiciens sur scène et devant un public de plus de 5000 spectateurs à chacune des représentations.
R. C.ZR.

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