Il est indubitable que l’assurance affichée, s’agissant de la lutte contre le coronavirus, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de sa sortie d’inspection au CHU de Béni Messous, incite l’optimisme, mesurée certes, mais optimisme quand même quand à se sortir du cauchemar de l’épidémie de Covid-19.
« La situation est maitrisée et nous faisons face à cette maladie grâce à la foi et à la volonté» a, ainsi, solennellement professé le chef de l’Etat.
Nombre de facteurs ont fait le lit de la déclaration sereine du premier magistrat du pays.
En dépit des faibles moyens et équipements sanitaires, comparativement aux grandes nations du monde, à l’instar des USA et de la France notamment, dont des pans entiers de la population sont décimées journellement, l’Algérie a pu contenir avec plus ou moins de bonheur l’épidémie dévastatrice.
Passé l’effet de surprise et la peur de l’inconnu, les autorités du pays ont réagi calmement, fermement aussi, pour juguler la menace du Covid-19. Leurs bras armés représentés par les troupes hospitalières médicales, qui ont dû payer le prix fort par moments, la protection civile et les forces de sécurité dans leurs différents corps.
Au sommet de l’Etat, le pragmatisme n’a eu d’égal que l’efficacité traduite par une batterie de mesures de prévention, à travers la fermeture des voies de transport, le confinement graduel de l’ensemble des wilayas du pays, hormis calle de Blida, avérée épicentre de la pandémie du coronavirus.
Surtout, la décision politique vitale portant, d’une part sur le dépistage par scanner du Covid-19, et le feu vert au protocole de traitement à la chloroquine.
Du coup, la situation s’est sensiblement améliorée avec un taux de rémission qui autorise de gros espoirs pour endiguer le mal.
Le courage politique des décideurs, de concert avec le collège médical ès- qualité contraste, de façon anecdotique, d’ailleurs avec les tergiversations du gouvernement français sur un traitement que l’un des leurs, le professeur Didier Raoult, n’a eu de cesse de recommander à cor et à cri.
Mais cet optimisme peut-il mener à un allègement des mesures de confinement, qui commence à peser lourd sur le plan
socio économique ?
Rien n’est moins sûr.
De ce point de vue et si, à tout le moins, un éventuel confinement total pour d’autres wilayas, semble écarté, il reste que la prudence commande à le maintenir au-delà de la fin de sa deuxième phase qui expire ce 19 avril.
Rien n’empêche toutefois d’entrevoir au-delà de cette échéance, quelques allègement très légers, à présent que la machine de lute contre l’imprévisible et redoutable fléau de Covid-19.
En France, troisième pays le plus meurtri d’Europe, le Président Emmanuel Macron a fait une annonce forte ce lundi 14 avril, instruisant de reconduire le confinement jusqu’au 11 mai mais annonçant également un quasi retour à la normale, à partir de cette date par la reprise progressive dans certains secteurs intéressant la vie sociale et économique dans l’Hexagone.
Nul doute que bien des choses seront plus claires, à partir du 19 avril.
Noufel Bousshaki