S’apprêtant à présider, ce samedi, son deuxième Conseil des ministres en une dizaine de jours, le président de la République, Adelmadjid Tebboune, entend joindre l’acte à la parole, s’agissant d’insuffler une dynamique à la vitesse grand V, à la vie politique du pays, d’abord ; en attendant les chantiers économiques.
Et le chef de l’Etat a, de fait, amorcé un véritable marathon alternant entre les affaires internes et les questions extérieures. Celles-ci, dominées pour l’heure, par la crise libyenne cruciale, a vu le Président multiplier ses audiences avec les différentes parties impliquées, de près ou de loin, par une question aussi complexe qu’explosive aux abords de nos frontières. Après le véritable ballet diplomatique qu’Alger a consigné, la semaine écoulée, il part pour parachever, dès ce dimanche, le nouveau souffle retrouvé de la diplomatie algérienne pour peser au concert international, en prenant part à la réunion de Berlin sur la Libye.
Mais l’élan soutenu et rapide est surtout remarqué à l’interne. Il reste foncièrement marqué par l’ouverture du dialogue, qu’il avait promis à travers sa «main tendue», le jour même de son investiture à la magistrature suprême du pays, à l’ensemble des acteurs politiques.
Ainsi, des concertations à grandes foulées, ont permis à Abdelmadjid Tebboune d’échanger, de la manière la plus solennelle, avec des ténors de la scène nationale, à l’image de Mouloud Hamrouche, Ahmed Taleb el- Ibrahimi, Ahmed Benbitour, Abdelaziz Rahabi, Soufiane Djilali et Karim Younes, sur le devenir de l’Algérie , dans l’optique de perspectives d’une nouvelle gouvernance désormais.
Une nouvelle gouvernance dont quelques aspérités, à caractère subreptice, viennent de bousculer frontalement un certain ordre établi.
Le fait est illustré par le limogeage instantané des directeurs des travaux publics et celui de l’Agence de l’autoroute Est-Ouest de la wilaya de Bordj Bou Arreridj, après le carambolage, pour cause de verglas, d’une vingtaine de véhicules ayant causé, mardi, mort et blessures d’hommes.
Ou encore la fin de fonction du directeur de la Culture de la wilaya de M’Sila puis sa mise sous mandat de dépôt pour l’impair gravissime qu’il a commis en portant outrage et offense, via les réseau sociaux, à l’égard de l’une des grandes figures emblématiques de la Révolution, en l’occurrence Abane Ramdane.
C’est dire un peu le nouveau locataire d’El Mouradia s’attèle, vite, à faire bouger les choses. Dans leurs moindres détails !
Noufel Bousshaki