Des citoyens sont sortis dans des marches pacifiques pour le 47ème vendredi consécutif à Alger et dans certaines villes du pays pour réitérer leurs revendications, appelant au changement à travers la consécration de la volonté populaire et la concrétisation d’un dialogue inclusif auquel a appelé le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
A Alger, les citoyens qui étaient moins nombreux comparativement aux précédents vendredis, ont commencé leur marche en se regroupant, sous une pluie fine, au niveau des endroits habituels du Hirak, à savoir la Place Maurice Audin, la rue Hassiba Ben Bouali, la Grande-Poste et le boulevard Colonel Amirouche, tout en arborant l’emblème national et en entonnant des chants patriotiques pour glorifier les héros de la Guerre de libération nationale, ont constaté des journalistes de l’APS.
Les manifestants ont scandé des slogans à travers lesquels ils ont réaffirmé leur « attachement à l’unité nationale », en réitérant leurs appels à « l’édification d’un Etat de droit et la libération des personnes arrêtées lors des précédentes manifestations ».
Ces manifestations interviennent au lendemain de la désignation par le Président de la République de M. Ahmed Laraba comme président du Comité d’experts chargé de formuler des propositions pour une révision constitutionnelle. Il s’agit de recommandations ayant pour objet de conforter l’ordre démocratique fondé sur le pluralisme politique et l’alternance au pouvoir, d’assurer une réelle séparation et un meilleur équilibre des pouvoirs en introduisant davantage de cohérence dans le fonctionnement du pouvoir exécutif et en réhabilitant le Parlement, notamment dans sa fonction de contrôle de l’action du gouvernement, d’améliorer les garanties de l’indépendance des magistrats, de renforcer et de garantir l’exercice effectif des droits des citoyens et de réhabiliter les institutions de contrôle et de consultation.
Dans les autres wilayas, des citoyens moins nombreux que les précédents vendredis sont encore sortis, à l’exception des wilayas du Sud où il n’y a pas eu de marches, sauf à El Oued qui a enregistré un rassemblement de citoyens.
R. N.