Les prix du pétrole reculaient légèrement vendredi en cours d’échanges européens et s’apprêtaient à clôturer en forte baisse une semaine agitée, une première depuis fin novembre.
Dans la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 65,20 dollars à Londres, en baisse de 0,26% par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril américain de WTI pour février perdait 0,35% à 59,35 dollars.
Depuis la clôture vendredi dernier, les prix des deux barils de référence accusaient une baisse avoisinant les 5%, après cinq semaines consécutives de hausse. Selon des analystes, l’escalade des tensions au Moyen-Orient a entraîné une volatilité très importante sur le marché du pétrole ces derniers jours.
Le sommet a été atteint dans la nuit de mardi à mercredi, juste après les tirs de missiles iraniens contre deux bases irakiennes abritant des soldats américains: le Brent et le WTI avaient alors bondi de plus de 4,5% pour respectivement atteindre des records depuis mi-septembre et fin avril, à 71,75 dollars et 65,65 dollars le baril.
Mais les tensions entre les Etats-Unis et l’Iran semblent s’être dissipées aussi vitequ’elles se sont enflammées, ont estimé d’autres analystes. Depuis mercredi, l’apaisement choisi par le président américain Donald Trump vis-à-vis de l’Iran a plus que tempéré les poussées de fièvre causées d’abord par l’attaque américaine contre le général Qassem Soleimani à Bagdad puis par la riposte iranienne.
Selon d’autres analystes, sauf nouvelle escalade au Moyen-Orient, les prix du pétrole pourraient se stabiliser autour de leurs niveaux (actuels) à court-terme, aidés par les perspectives de croissance au niveau mondial, l’accord commercial entre les Etats-Unis et la Chine et les efforts des pays membres de l’Opep+ d’équilibrer le marché en contenant l’offre.
R. N.