Au moins 28 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées dans un raid aérien samedi contre une école militaire à Tripoli, a indiqué un porte-parole du ministère de la Santé du Gouvernement d’union nationale (GNA), cité par les médias.
«Un raid aérien contre l’école militaire de Tripoli a tué 28 cadets et blessé des dizaines d’autres», a déclaré Amin al-Hachemi. Cette école militaire se trouve à al-Hadba al-Khadra, un quartier résidentiel de la capitale libyenne sous contrôle du GNA.
Au moment de la frappe, les cadets effectuaient leur dernier rassemblement de la journée dans la cour principale avant de regagner leurs dortoirs, a précisé le porte-parole. Le ministère de la Santé du GNA a par ailleurs appelé à des dons de sang, invitant les donneurs à se rendre dans les hôpitaux et à la banque du sang.
La banlieue sud de Tripoli est le théâtre de violents combats depuis le 4 avril, début de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen, pour s’emparer de la capitale libyenne, siège du GNA reconnu par l’ONU.
Les forces du GNA ont accusé sur leur page Facebook les forces pro-Haftar d’avoir mené cette frappe, publiant des photos des blessés et des victimes. Les forces pro-Haftar n’ont en revanche pas revendiqué jusqu’à présent la frappe.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par des conflits fratricides. A plusieurs reprises, la mission de l’ONU en Libye (Manul) a demandé à ce que les secteurs civils soient épargnés par les frappes qui «pourraient constituer des crimes de guerre».
Depuis le début de l’offensive contre Tripoli, plus de 280 civils ont été tués, selon l’ONU. Plus de 2.000 combattants ont en outre péri et 146.000 Libyens ont été déplacés, selon la même source.
R. N.