Coup sur coup, les nouvelles autorités suprêmes du pays ont annoncé deux mesures drastiques qui ne sont pas sans déteindre, à grandes couches, sur les médias, à l’avenir.
Il s’agit de la nomination à la Présidence, d’un conseiller et Porte- parole officiel de l’institution, d’une enfant du secteur, Belaïd Mohand Oussaïd en l’occurrence et d’une mise en garde résolue contre la tentation et la propension au ‘’scoop’’ infondé et non conforté par les canaux officiels.
En premier lieu, elles viennent réparer des lacunes criardes en la matière dans la mesure où sous l’ancien régime, l’information officielle était soit occultée, soit tardive et, pis, fuitée au profit de médias affidés et privilégiés ou encore susurrée à l’oreille de parties, totalement étrangères domaine de la communication. L’opinion garde encore en mémoire la sortie du chanteur Mami sur l’état de santé de l’ancien président de la République, alors hospitalisé au Val-de-Grâce !
Mais plus que tout, elles tendent à faire barrage à la ‘’Fake news’’, assimilée, de fait, à de la propagande autant gratuite que dévastatrice. Elles tordent également le cou à des pratiques iniques qui consistaient à donner l’exclusivité à des médias-supports au pouvoir en place.
Terminée, la récréation ? Le communiqué de la présidence, répercuté lundi 20 décembre, via l’agence officielle, APS, le laisse croire.
«La Direction de la presse et de la communication de la Présidence de la République informe l’ensemble des médias, supports et plateformes de communication que l’information officielle est rendue public à travers des communiqués de la présidence de la République publiés par l’Agence Algérie presse service (APS) et que toute information rapportée en dehors de ce canal est à classer dans la case de la propagande et la désinformation», est- il souligné.
Il affirme clairement que «les informations diffusées à travers tout média ou plateforme de communication au titre de scoop ou dans le but de faire accroire à l’opinion publique à une proximité de la source d’information sans respect des lois de la République et des règles de la déontologie exposeront leurs auteurs aux peines prévues par les lois de la République», prévient-il.
En lieu et place, la direction de la presse met en avant la disponibilité du président de la République, telle qu’il l’avait annoncée en personne, à tenir des rencontres périodiques avec les médias, s’agissant de les éclairer sur la situation générale du pays, annonçant, par la même, «l’accréditation prochaine de journalistes de différents médias pour la couverture des activités présidentielles, sans distinction ou exclusion aucune».
Hacène Nait Amara